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Rien d'hagiographique ici ni de pamphlétaire, mais juste le constat que dans son mélange de naïveté libertarienne (la doctrine de Ayn Rand prônée par Reagan, Greenspan et consorts) tient de l'économie Walt Disney (un salmigondis de soi-disant objectivisme, de main invisible, et d'un soupçon d'immanence religieuse), mâtinée de cynisme égotique et mégalomanie digne des despotes éclairés. Prônant soi-disant l'ouverture, Facebook qui gagne de l'argent uniquement avec la pub, rétrécit au contraire l'horizon de ceux qui l'utilisent, jouant de ce qu'on connaît plutôt que sur la découverte, normal puisque la pub veut attirer par son côté basiquement... séduisant, sans risque et donc rassurant. Avec pour résultat, et malgré les turbulences, un jusqu'au-boutisme inoxydable et un mépris à peine déguisé pour les notions de données et donc de vie privée (le CERN de Genève vient de renoncer pour des raisons de sécurité à l'utilisation de l'application de collaboration Workplace, développée par Facebook) de la part de cet outil internet qui " est " le net dans certains pays. En situation oligopolistique aux États-Unis, Facebook ne fait pour l'instant l'objet d'aucune procédure de la loi antitrust (pas plus que les autres Gafa d'ailleurs), les autorités préférant conserver des champions nationaux plutôt compréhensifs au niveau du renseignement, plutôt que de faire face à des entités émanant de puissances étrangères...