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De précédentes éditions du Journal du médecin, comme celle de la semaine passée d'ailleurs, abordaient déjà le rôle potentiel de la flore intestinale dans l'apparition de la maladie de Parkinson. Les lésions apparaîtraient même d'abord dans le tissu nerveux de l'intestin, avant de toucher le système nerveux central. Une nouvelle étude vient aujourd'hui mettre en lumière le lien entre l'utilisation de certains antibiotiques et le risque accru de Parkinson. De quoi rendre encore plus vraisemblable le rôle de facilitatrice de la flore intestinale dans l'apparition de la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont utilisé des banques nationales de données datant de 1990 à 2014. Ils ont ainsi comparé quelque 14.000 patients atteints de Parkinson à 41.000 personnes de contrôle en termes d'exposition aux antibiotiques. Les macrolides sont ceux qui présentent le plus de risques, mais l'effet néfaste peut parfois se faire attendre quinze ans. Après cinq ans environ, le sulfonamide, le triméthoprime et les antimycosiques ont également révélé leur effet prédisposant.