Droit de réponse de Maggie De Block

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt l'opinion 'une deuxième vie pour Maggie' de Monsieur Laurent Zanella (NDLR: l'éditorial du jdM n°2731). Bien que je sois contente de l'intérêt pour le thème 'One Health', un thème important qui mérite que la presse s'y attarde, je suis irritée par l'attaque sur ma personne. Vous trouverez donc ci-dessous cette réaction sous forme de droit de réponse.

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Je regrette que le journal du Médecin, un journal pour lequel j'ai beaucoup d'estime, publie des phrases telles que: "Ce concept [One Health], sur lequel on a insisté à plusieurs reprises dans les déclarations de politique générale, Maggie De Block ne l'a pour ainsi dire pas appliqué pendant son mandat." Bien qu'il s'agisse d'une opinion, il est dangereux de diffuser de la désinformation. J'ai passé toute ma vie à travailler pour la population, d'abord comme médecin généraliste, puis comme députée et ensuite comme ministre de la Santé publique. J'ai ainsi vécu de près les conséquences de la résistance aux antimicrobiens et j'ai pris des mesures pour y faire face. L'approche "One Health" était au coeur de ma politique en tant que ministre de la Santé publique. Bien que Monsieur Laurent Zanella laisse entendre que, pendant mon mandat ministériel, je n'ai pas pris de mesures en faveur de One Health, je tiens à souligner qu'il aurait pu, en faisant des recherches, trouver de nombreux exemples de réalisations de One Health lorsque j'étais ministre. Une mesure dont l'importance ne peut être sous-estimée est la création de Sciensano (2018). Fusion de l'Institut scientifique de santé publique (ISP) et du Centre de recherche en médecine vétérinaire et agrochimie (CERVA), Sciensano étudie l'impact des épidémies sur la santé humaine et animale, c'est-à-dire dans une perspective One Health. Nous avons été l'un des premiers en Europe à réaliser une telle mesure. En outre, à ma demande, le SPF Santé publique a élaboré le plan d'action national belge "One Health" pour lutter contre la résistance antimicrobienne 2020-2024. Par ailleurs, pour devenir présidente du Technical Advisory Group, une procédure formelle a bien été mise en place. Comme d'autres, j'ai postulé par écrit. Après le processus de sélection, on m'a annoncé que l'on me demandait en effet de devenir présidente. Je pense pouvoir contribuer, grâce à mon expérience médicale et politique, au rapport de ce TAG qui sera soumis au vote de l'Assemblée générale de l'OMS en 2024. Une approche multidisciplinaire et multisectorielle est nécessaire à cet égard. C'est pourquoi je suis fière qu'au sein du TAG siègent des personnes issues du monde universitaire et politique, mais aussi des personnes issues du secteur privé et du secteur non-marchand. A l'avenir, Monsieur Laurent Zanella peut toujours me contacter lorsqu'il souhaite écrire un papier à mon sujet.