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Réalisé avec de vieux instruments et " outils " d'avant la digitalisation, ce Help Us Stranger transpire la nostalgie du blues rock d'avant l'ère de la vidéo, notamment dans le cas de Sunday Driver qui évoque le Free de Paul Rodgers, ou sur l'irrésistible Don't bother me et son solo de guitare digne de Ritchie Blackmore, période Deep Purple : des morceaux pêchus, portés alternativement par les voix aiguës de Benson et White, la guitare grasse et pourtant aigrelette, très reconnaissable, de Jack. Une seule reprise parmi les 12 titres de cet album contrasté, prolixe mais pas bavard, qui colporte son lot de ballades plombées (Somedays I don't feel like trying), d'airs bluesy ( Now that you're gone ), de pop à barbe de hipster (Live à lie, imparable) : le Hey gip de Donovan qui sort grandi, élargi même, de cette expérience.Bref, ce Help us stranger ressemble au blues rock pop longtemps délivré par les White Stripes. Sauf qu'en doublant les effectifs, de deux à quatre, la musique prend ici une ampleur qui lui manquait parfois.