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"L a continuité des soins et la confidentialité des données (médicales) enregistrées sont des préoccupations essentielles et prioritaires pour nos institutions hospitalières. C'est pourquoi, ces dernières années, nos hôpitaux ont beaucoup investi dans la sécurisation des données et des réseaux informatiques et la mise en place de procédures conformes au GDPR. Les défis en termes de cybersécurité ne sont pas nouveaux mais nous remarquons que les hôpitaux sont devenus récemment des cibles préférentielles d'actes malveillants, les empêchant dans certains cas de fonctionner normalement pendant plusieurs jours. L'impact est potentiellement dévastateur", commente Dieter Goemaere, directeur hôpitaux généraux chez Gibbis. Pour Gibbis, les incidents récents (CHU de Liège, Vivalia...) ont clairement démontré l'importance de mettre urgemment en place une réelle politique en matière de cybersécurité et de renforcer encore la sécurité informatique des hôpitaux belges. Et de rappeler qu'un premier pas, en ce sens, a été franchi grâce à l'octroi d'un financement à hauteur de 20 millions d'euros pour les hôpitaux dans le budget 2022 . "Ce budget "one-shot" vise essentiellement à évaluer le niveau de maturité des hôpitaux (via l'établissement d'un cadre de référence) et à la sensibilisation du personnel en matière de cybersécurité", souligne Dieter Goemaere. "Bien que ce soit un premier pas dans la bonne direction, cela ne sera pas suffisant. La problématique est structurelle et de plus en plus présente. Des moyens structurels complémentaires doivent être libérés pour prévenir les incidents, mais aussi pour pouvoir répondre en cas d'attaque. Ainsi, il faut par exemple investir dans une équipe d'intervention rapide mobilisable en cas d'attaque."Pour la fédération patronale pluraliste du secteur privé associatif des institutions de soins à Bruxelles, "la menace, sans cesse plus importante, qui pèse sur les hôpitaux, nécessite de se montrer ambitieux en matière de cybersécurité."La fédération Santhea a également lancé récemment un appel aux autorités pour débloquer un budget structurel de 24 millions d'euros par an.