Une bonne idée, peut-être pas au bon moment

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Coïncidence de calendriers, cette ouverture en masse de réunions diverses dans l'abandon des mesures de distanciation observées jusqu'ici a lieu au moment où bon nombre de médecins généralistes notent l'apparition de contamination au Covid-19 chez des patients correctement vaccinés. Les premiers cas, bien symptomatiques, liés à une vaccination unique au vaccin Johnson & Johnson, incriminaient une moindre efficacité face au variant Delta, ce qui est fâcheux pour bon nombre de personnes âgées vaccinées à domicile par ce produit. Plus gênante est la survenue récente de contaminations, avec ou sans symptômes, chez des vaccinés Pfizer ou Moderna, réputés à l'abri, et tous dotés d'un Pass leur donnant un accès sans limite à tout ce qui s'organise en public ou en privé. Certains d'entre eux présenteront parfois le jour même un PCR positif à très forte virulence, d'autres ne seront même pas testés car pauci- ou asymptomatiques, et considérés comme sains car vaccinés. Cette nouvelle catégorie inédite de "malades vaccinés" complique singulièrement le dépistage individuel et sanitaire et nécessite de le repenser sans attendre. Ceci ne remet nullement en cause l'intérêt des campagnes de vaccination, grâce auxquelles ces nouveaux contaminés échappent aux formes majeures de la maladie, mais devrait nous alarmer sur l'illusion de sécurité que procure la généralisation des pass sanitaires faisant sauter toutes les précautions devenues habituelles depuis un an et demi, et peu contraignantes. Le masque, un éloignement modéré dans les files, la limitation des câlins de pure convenance ne représentent guère une atteinte à nos libertés au regard des entraves réelles amenées par une pandémie qui n'en finit guère. La notion de Covid Safe Pass est à étendre et repenser, sans aucun doute.