...

Un jeune sur trois se sent en "très bonne santé" (ils se donnent 9/10) mais il y a une grande différence entre garçons (48% s'estiment en très bonne santé) et les filles (21%). Intéressant: les Bruxellois s'estiment en meilleure santé. Un sur quatre se déclare malade chronique. On entend ici, par hypothèse, tant des affections somatiques que des affections psychiques. Les sondeurs mentionnent les troubles du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et l'anxiété. À tempérer par le fait que ces "malades chroniques" sont 44% à se sentir en très bonne santé (soit plus que la moyenne). Un jeune sur cinq (22%) vit, selon ses dires, une vie "réellement saine" mais un sur sept estime ne pas vivre une vie saine. "Les garçons sont plus nombreux que les filles à estimer qu'ils vivent une vie saine." À peu près la même proportion (1/4) estime s'occuper réellement de sa santé et un sur sept ne pas s'en occuper réellement. Sont-ils préoccupés par leur santé? Une minorité (15%) s'en préoccupe. Les filles davantage que les garçons. Leurs principaux sujets de préoccupation sont le manque d'exercice physique, l'alimentation, le sommeil et les problèmes mentaux. Ceci mis à part, l'apparence physique et les relations au sens large (sociales, affectives, sexuelles) sont importantes pour les jeunes, encore plus pour les filles. Celles-ci développent davantage l'esprit critique par rapport à elles-mêmes (quant à l'impression par exemple de mener une vie moins saine) ; les garçons sont moins préoccupés par leur santé. Le top 5 des raisons pour lesquelles les jeunes se font des soucis est identique pour les garçons et les filles, mais la raison est chaque fois (nettement) plus prononcée chez les filles. C'est le cas pour le fait de "ne pas manger sainement" (41% garçons/51% filles), "trop peu bouger" (30%/52%), "ne pas dormir suffisamment" (34%/45%), "ne pas se sentir bien dans sa peau" (28%/47%), ne pas avoir une belle apparence (24%/34%). L'autre volet de l'enquête est la manière dont les jeunes s'informent sur la santé. "Trois jeunes sur quatre ont déjà recherché des informations concernant la santé dans les médias (articles, internet, réseaux sociaux,...). Ils estiment que les infos trouvées sont aisément compréhensibles (trois sur quatre), utilisables (trois sur quatre) et, pour un peu plus de la moitié, suffisantes pour pouvoir entamer la gestion de leurs problèmes de santé. Ce sont avant tout la famille, les amis/amies/le partenaire et le médecin généraliste qui peuvent motiver les jeunes à s'occuper (davantage) de leur santé. Chez les filles, on se réfère un peu plus souvent aux amies. Sinon, les différences entre garçons et filles sont limitées. Peu de différences aussi en termes d'âge."Qu'en est-il de leur relation avec le médecin, notamment traitant? Près de quatre sur dix se rendent seuls chez leur médecin, (les filles et les 23-25 ans, 50%). Seul un jeune sur 20 ne se rend jamais chez le MG, dans la majorité des cas "parce qu'il ne se sent pas malade". Moins d'un pourcent ne voit pas le médecin pour raison financière. Les deux tiers sont satisfaits de leur relation avec le MG. Un jeune sur trois souligne qu'il peut aborder avec son médecin des sujets confidentiels et qu'il comprend les explications du médecin et se sent suffisamment impliqué dans les décisions concernant sa santé. Seuls 10% environ des jeunes ne sont pas satisfaits de leur relation avec le MG. Toutefois, quatre sur dix se rendent chez le MG sans que leurs parents soient au courant (et même un garçon sur deux et deux jeunes de 23-55 ans sur trois). Que cachent-ils à leurs parents? Surtout la contraception et les IST. Les jeunes plus concernés par leur santé vont plus souvent voir le MG à l'insu de leurs parents. Sont-ils au courant de la politique de santé? Quand même deux jeunes sur trois sont au courant ou informés des mesures gouvernementales ciblant les jeunes (comme les soins dentaires à destination des jeunes), la contraception gratuite, les interventions en optique, etc. Amoureux de la liberté, ils disent moins supporter les mesures visant à restreindre les libertés (soutien inférieur à 50%) comme le renforcement des règles en matière de consommation d'alcool, l'augmentation des prix des sodas à teneur en sucre ou l'interdiction de la publicité pour de tels produits. Ils préfèrent clairement des mesures d'encouragement que des restrictions.