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"C' est un sujet qui me tient à coeur", explique Christie Morreale. "Dès le début de la législature, j'ai constitué mon équipe, en vue de mener à bien ce projet. La nécessité urgente de répondre à la crise sanitaire m'a obligée à revoir la priorité de mes actions et à explorer de nouvelles voies, tout en gardant une attention aux forces et faiblesses de la structure - surtout ses faiblesses, à ce stade - de la première ligne."La ministre wallonne est consciente du retard pris, et table sur l'approche "bottom-up" imposée par la crise sanitaire. "Durant cette crise, une coordination de la première ligne a dû se mettre en place, tout en maintenant une concertation permanente avec les autres Régions et l'autorité fédérale. On tire tous les enseignements de cette crise pour envisager, sur le plus long terme, un renforcement de la concertation et de la collaboration au niveau régional puis au niveau des territoires des réseaux locorégionaux, et la nécessité de mettre nos territoires de santé en cohérence."Les assises de la première ligne wallonne, et sa réorganisation, sont toutefois uniquement à l'agenda politique. Pas de date précise donc. "D'ici le mois de juin, le processus large de concertation destiné à alimenter ces assises pourra enfin être relancé avec l'ensemble des partenaires de la première ligne." Cela s'ils ne sont pas trop mobilisés par la lutte contre le Covid, la vaccination et le dépistage. "Sans nouvel écueil", les premières analyses sont attendues pour la fin de l'année. Ces premières analyses seront le "socle du lancement de phases plus opérationnelles dès le début de l'année prochaine". "Regardons les choses de manière optimiste: la crise que l'on vit et les synergies en train d'être menées, notamment au niveau de l'organisation de la première ligne avec les cercles de médecine générale, les infirmiers et les hôpitaux, sont un formidable moyen pour eux de mutualiser, de créer des ponts et des solidarités, et de voir comment travailler ensemble", conclut la ministre. "En moins d'un an, ils ont fait un bond d'au moins cinq ans. Quelque part, cette crise aura permis, une fois que l'on en sera sorti, d'avoir rapproché la première ligne, la deuxième ligne et les hôpitaux. Du coup, le travail pourra se faire de manière beaucoup plus rapide et beaucoup plus opérationnelle pour l'organiser et la structurer."