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Revolution#49, morceau introductif, se veut arabisant, sur lequel Declan MacManus, de son vrai nom, récite d'une belle voix profonde un poème d'amour. Ceci avant de replonger dans l'univers du angry young man qu'il fut avec Flag, aux réminiscences punk de I Don't Wanna Go To Chelsea. They Are Not Laughing At Me Know lorgne sur le jazz, avec trompette et contrebasse, un jazz très années 30 (sur Hey Clockface Can You Face Me) alors que Newspaper Pane confirme son art du récit dans ce trip-hop en effet raconté, flanqué d'un hip-hop réussi ( Hetti O'Hara Confidential). Mais Costello est trop bavard, trop prolixe: We Are All Cowards Now est un rock dispensable, I Can Say Her Name d'un jazzy sans reflet ; et Elvis s'empâte dans des mélodies de crooner à la Burt Bacharach qu'il exhibe à l'envi et "baudruche": The Whirlwind, What Is It That I Need That I Don't Already Have (rien que le titre est déjà trop long) sont autant de jolis exercices vocaux superfétatoires. I Do et Byline, qui clôt l'album, suffisaient largement, d'autant qu'ils sont bien plus convaincants. Même le morceau à nouveau parlé Radio Is Everything s'avère plus mémorable. Au final, un album reflet de la carrière d'Elvis Costello: en dents de scie...