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Le no-show a pour conséquence non seulement une perte de temps, mais aussi une perte de revenus : entre 100 et 250 euros par semaine, en moyenne. Un phénomène en pleine croissance puisque le SNI constate une évolution de 3% de no-show entre 2017 (5%) et 2019 (8%), malgré les rappels envoyés par SMS ou courriel.Selon le code de déontologie médicale, le médecin peut demander une indemnisation raisonnable à son patient s'il prouve qu'il a subi un préjudice du fait de son non-respect du rendez-vous. Le patient doit être dûment informé à l'avance des circonstances dans lesquelles une telle indemnisation sera réclamée en cas de non-respect ou d'annulation tardive d'un rendez-vous." Un quart des professionnels de la santé facture généralement ou systématiquement des indemnités ", indique le syndicat. " Aujourd'hui, nombre d'entre eux ont affiché dans la salle d'attente une plaquette indiquant qu'un rendez-vous manqué sera facturé s'il n'a pas été annulé au moins 24 heures à l'avance. " Plus d'un tiers des médecins ne réclament cependant aucune indemnité.L'enquête renseigne également que neuf professionnels de la santé sur dix estiment une réglementation législative claire nécessaire pour fixer une indemnisation spécifique pour les no-show." Une réglementation uniforme est nécessaire. Tout d'abord, pour éviter les discussions. Et ensuite, parce que, dans la pratique, une plaquette dans la salle d'attente qui mentionne qu'il faut prévenir à l'avance ne suffira souvent pas à imposer le paiement d'une telle indemnisation ", explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI. " En outre, une telle réglementation uniforme garantira un meilleur respect des rendez-vous avec les médecins et les autres professions médicales et paramédicales. "