Tout sur AINS

L'analyse groupée de deux grandes études de cohortes prospectives américaines montre qu'une utilisation régulière d'aspirine est associée à une réduction significative du risque de carcinome hépatocellulaire (HCC), avec un effet apparemment dépendant de la dose et de la durée. Fort bien, mais...

Les AINS constituent depuis toujours la pierre angulaire du traitement de la douleur chez les patients atteints d'ostéo-arthrite. Ils peuvent donc légitimement être considérés comme des amis. Mais, une étude canadienne, basée sur l'analyse de données administratives du Ministère canadien de la Santé et présentée par le Pr Aslam Anis (University of British Columbia) montre que la prise régulière d'AINS représente 68% du risque cardiovasculaire conféré par la présence d'une ostéo-arthrite. Drôle d'ami en fait!

L'incidence des saignements digestifs occultes ayant leur origine dans l'intestin grêle et liés à l'utilisation d'aspirine et/ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), est en augmentation.

Alors qu'il est de coutume de stopper la prise d'AINS lorsque le patient atteint d'une spondylarthrite ankylosante (SpA) passe vers un traitement par anti-TNF, une étude américaine menée à l'Université de Californie, San Francisco, montre que, au contraire, la combinaison des deux traitements a un effet synergique en ralentissant la progression radiologique. Ceci est particulièrement vrai pour le celecoxib ainsi qu'en cas d'administration de doses élevées d'AINS.

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont très largement utilisés pour le traitement des affections liées à l'acidité gastrique et pour la prévention secondaire des ulcères digestifs associés aux traitements prolongés par aspirine et AINS.

Nous savions déjà que les AINS, y compris les COX-2 sélectifs, pouvaient augmenter le risque d'infarctus. Une nouvelle étude précise le début d'apparition du risque, l'effet de la dose et de la durée du traitement et établit un classement des différents agents les plus utilisés.

Les symptômes de reflux gastro-oesophagien sont fréquents. Mais savons-nous si c'est le cas à l'échelle mondiale, et quels sont les facteurs de risque ? La définition du reflux gastro-oesophagien constitue en outre le premier problème.