ECRHS, European Community Respiratory Health Study, est une étude de cohorte longitudinale menée depuis plus de vingt ans en Europe de l'Ouest pour évaluer les variations géographiques et les caractéristiques de la santé respiratoire chez l'adulte, principalement pour ce qui concerne l'asthme atopique ou non ainsi que les sensibilisations allergiques. Les nouvelles données présentées à Paris nous alertent sur le risque majoré d'obésité chez les asthmatiques et ce d'autant plus si l'asthme a débuté à l'âge adulte.
Si la relation entre l'obésité et l'apparition d'une pathologie asthmatique est depuis longtemps établie, ce n'est que très récemment que des études ont mis à jour un lien inverse nous alertant sur le risque accru d'obésité chez les enfants asthmatiques non obèses lors de la découverte de l'affection respiratoire. En est-il de même chez l'adulte asthmatique? Oui, selon les nouvelles analyses de l'étude européenne ECRHS présentées lors de l'ERS 2018 et basées sur le suivi durant plus de 20 ans de 8618 adultes asthmatiques ou non et non obèses lors de leur inclusion.
Après ajustement pour de multiples variables comme l'âge, l'IMC à l'inclusion, le pays d'origine et le sexe, il apparaît que l'asthme majore de 20% le risque d'obésité sur 10 ans par rapport aux sujets non asthmatiques.
Ce risque est encore plus élevé chez les patients dont l'asthme s'est développé à l'âge adulte puisqu'il est de 37% par rapport aux patients dont l'asthme trouve ses origines dans l'enfance.
Enfin, en cas d'asthme non atopique à l'inclusion, le risque d'obésité est augmenté de 47% par rapport aux patients souffrant d'asthme atopique à l'inclusion.
Ces données soulignent l'importance de surveiller régulièrement l'évolution pondérale des patients asthmatiques et, en cas de décrochage important, de tout mettre en oeuvre pour régulariser cette situation car n'oublions pas que l'obésité et l'excès pondéral constituent des facteurs aggravants de l'asthme.
Ref: Moitra S. et al. OA297, ERS 2018, Paris.
Si la relation entre l'obésité et l'apparition d'une pathologie asthmatique est depuis longtemps établie, ce n'est que très récemment que des études ont mis à jour un lien inverse nous alertant sur le risque accru d'obésité chez les enfants asthmatiques non obèses lors de la découverte de l'affection respiratoire. En est-il de même chez l'adulte asthmatique? Oui, selon les nouvelles analyses de l'étude européenne ECRHS présentées lors de l'ERS 2018 et basées sur le suivi durant plus de 20 ans de 8618 adultes asthmatiques ou non et non obèses lors de leur inclusion. Après ajustement pour de multiples variables comme l'âge, l'IMC à l'inclusion, le pays d'origine et le sexe, il apparaît que l'asthme majore de 20% le risque d'obésité sur 10 ans par rapport aux sujets non asthmatiques. Ce risque est encore plus élevé chez les patients dont l'asthme s'est développé à l'âge adulte puisqu'il est de 37% par rapport aux patients dont l'asthme trouve ses origines dans l'enfance. Enfin, en cas d'asthme non atopique à l'inclusion, le risque d'obésité est augmenté de 47% par rapport aux patients souffrant d'asthme atopique à l'inclusion. Ces données soulignent l'importance de surveiller régulièrement l'évolution pondérale des patients asthmatiques et, en cas de décrochage important, de tout mettre en oeuvre pour régulariser cette situation car n'oublions pas que l'obésité et l'excès pondéral constituent des facteurs aggravants de l'asthme.Ref: Moitra S. et al. OA297, ERS 2018, Paris.