Le point de vue de l'Absym

La télémédecine préexistait à la pandémie covid-19 mais elle a été boostée par la crise qui s'en est suivie. Au début, ce fut un peu la cacophonie.

C'est la raison pour laquelle l'Absym défend la création d'un cadre spécifique à la télémédecine. Le but de ce cadre est de garantir à tous les patients un même niveau élevé de qualité médicale, peu importe que la consultation se déroule en présentiel, contact physique avec le médecin, ou en virtuel. Pour maintenir ce niveau de qualité, l'Absym pense qu'il est indispensable de pouvoir basculer de la consultation virtuelle en présentiel avec le même médecin si cela s'avère nécessaire. Ainsi, "pour les patients qui consultent un médecin en ligne, le remboursement n'est prévu que s'il existe déjà une relation thérapeutique entre le médecin et le patient. Cette condition sine qua non, c'est l'Absym qui l'a obtenue et, grâce à elle, ce nouvel outil reste entre les mains du médecin traitant. Une manière de se protéger contre l'utilisation abusive de la télémédecine par les sociétés commerciales."

Quel critère pour démontrer cette relation médecin-patient? "Une relation thérapeutique existe si le médecin généraliste a en charge le DMG du patient. Cela vaut également pour le médecin généraliste qui fait partie d'une pratique de groupe et dont l'un d'entre eux gère le DMG du patient ou pour le patient qui a eu une consultation physique avec le médecin au moins une fois dans l'année civile en cours ou au cours des deux années civiles précédentes."

"Par dérogation, la téléconsultation ou la vidéoconsultation peut également être facturée si le patient a été adressé par un médecin à un médecin spécialiste. Ce qui est également nouveau, c'est que l'utilisation des téléconsultations pendant le service de garde organisé des médecins généralistes devient possible."

"Le principe de la relation thérapeutique préalable est un argument clé qui démontre clairement notre valeur ajoutée en tant que syndicat. C'est la meilleure garantie contre les abus des sociétés commerciales qui proposent des consultations vidéo avec un médecin inconnu. Une telle utilisation abusive de la télémédecine ne répond pas aux normes de qualité que méritent vos patients."

Par ailleurs, l'Absym rejette avec force une 'lecture de carte' obligatoire à chaque consultation ou visite à domicile pour identifier le patient. " Tous les patients n'ont pas toujours leur carte d'identité sur eux."

Le point de vue du GBO/Cartel (en médecine générale)

Outre les autres domaines de la télémédecine (télé-expertise, -surveillance, -assistance et régulation médicale), la priorité pour le GBO/Cartel dans le cadre du prochain accord médico-mut sera de revendiquer une revalorisation du financement de la téléconsultation et des dispositifs adéquats.

Pour ce qui est des projets pilotes en télé-dermatologie et -ophtalmologie par exemple, le GBO/Cartel veillera dans les cinq ans à venir à soutenir le développement de ces outils en MG, sur base des évaluations qui en seront faites.

Le GBO/Cartel revendique trois choses:

1. Une rémunération correcte des prestations de téléconsultation (pérennisée grâce à des codes de nomenclature qui permettent ("enfin!") au MG d'avoir accès à un financement pour une partie du travail fourni hors consultation et non valorisé jusqu'il y a peu), en relation avec les investissements professionnels, humains, matériels et financiers:

-La suppression du ticket modérateur pour tout acte effectué à distance ;

-La suppression de la distinction (prématurée, au vu des connaissances actuelles et de la situation des patients, e.a. la fracture numérique) entre vidéo et phono-consultation: l'honoraire pour la consultation téléphonique (10,9 euros au 01/01/23) devra être valorisé au même montant que celui pour la consultation vidéo (24,21 euros au 01/01/23).

-Une revalorisation de l'avis à min. 10 euros (au lieu de 4,37 euros au 01/01/23).

2. Une garantie de qualité qui ne peut absolument pas se substituer aux contacts et relations humaines qui font la qualité de notre métier. La télémédecine enrichit, de façon complémentaire, les différents modes d'intervention de la MG.

-Mise en place de la formation initiale et continue des généralistes afin qu'ils puissent s'approprier au mieux ces nouveaux outils, dans tous les domaines: confidentialité, éthique, consentement éclairé, RGPD, pertinence.

-Maîtrise indispensable par les autorités publiques du cadre réglementaire d'introduction et d'utilisation de la télémédecine. Maîtrise indispensable par la profession médicale des outils de télémédecine.

-Une vigilance quant au cryptage et au stockage de données assurée par les institutions (en vue de réduire la charge du praticien vis-à-vis du traitement correct des données et du respect de la vie privée).

3. Une garantie de la préservation de l'accès aux soins de santé pour tous. L'utilisation de technologies dans la relation avec les patients ne peut pas créer de nouvelles inégalités dans l'accès aux soins (par exemple lié à la fracture numérique).

La télémédecine préexistait à la pandémie covid-19 mais elle a été boostée par la crise qui s'en est suivie. Au début, ce fut un peu la cacophonie. C'est la raison pour laquelle l'Absym défend la création d'un cadre spécifique à la télémédecine. Le but de ce cadre est de garantir à tous les patients un même niveau élevé de qualité médicale, peu importe que la consultation se déroule en présentiel, contact physique avec le médecin, ou en virtuel. Pour maintenir ce niveau de qualité, l'Absym pense qu'il est indispensable de pouvoir basculer de la consultation virtuelle en présentiel avec le même médecin si cela s'avère nécessaire. Ainsi, "pour les patients qui consultent un médecin en ligne, le remboursement n'est prévu que s'il existe déjà une relation thérapeutique entre le médecin et le patient. Cette condition sine qua non, c'est l'Absym qui l'a obtenue et, grâce à elle, ce nouvel outil reste entre les mains du médecin traitant. Une manière de se protéger contre l'utilisation abusive de la télémédecine par les sociétés commerciales."Quel critère pour démontrer cette relation médecin-patient? "Une relation thérapeutique existe si le médecin généraliste a en charge le DMG du patient. Cela vaut également pour le médecin généraliste qui fait partie d'une pratique de groupe et dont l'un d'entre eux gère le DMG du patient ou pour le patient qui a eu une consultation physique avec le médecin au moins une fois dans l'année civile en cours ou au cours des deux années civiles précédentes." "Par dérogation, la téléconsultation ou la vidéoconsultation peut également être facturée si le patient a été adressé par un médecin à un médecin spécialiste. Ce qui est également nouveau, c'est que l'utilisation des téléconsultations pendant le service de garde organisé des médecins généralistes devient possible.""Le principe de la relation thérapeutique préalable est un argument clé qui démontre clairement notre valeur ajoutée en tant que syndicat. C'est la meilleure garantie contre les abus des sociétés commerciales qui proposent des consultations vidéo avec un médecin inconnu. Une telle utilisation abusive de la télémédecine ne répond pas aux normes de qualité que méritent vos patients."Par ailleurs, l'Absym rejette avec force une 'lecture de carte' obligatoire à chaque consultation ou visite à domicile pour identifier le patient. " Tous les patients n'ont pas toujours leur carte d'identité sur eux."Outre les autres domaines de la télémédecine (télé-expertise, -surveillance, -assistance et régulation médicale), la priorité pour le GBO/Cartel dans le cadre du prochain accord médico-mut sera de revendiquer une revalorisation du financement de la téléconsultation et des dispositifs adéquats. Pour ce qui est des projets pilotes en télé-dermatologie et -ophtalmologie par exemple, le GBO/Cartel veillera dans les cinq ans à venir à soutenir le développement de ces outils en MG, sur base des évaluations qui en seront faites. Le GBO/Cartel revendique trois choses: 1. Une rémunération correcte des prestations de téléconsultation (pérennisée grâce à des codes de nomenclature qui permettent ("enfin!") au MG d'avoir accès à un financement pour une partie du travail fourni hors consultation et non valorisé jusqu'il y a peu), en relation avec les investissements professionnels, humains, matériels et financiers: -La suppression du ticket modérateur pour tout acte effectué à distance ; -La suppression de la distinction (prématurée, au vu des connaissances actuelles et de la situation des patients, e.a. la fracture numérique) entre vidéo et phono-consultation: l'honoraire pour la consultation téléphonique (10,9 euros au 01/01/23) devra être valorisé au même montant que celui pour la consultation vidéo (24,21 euros au 01/01/23). -Une revalorisation de l'avis à min. 10 euros (au lieu de 4,37 euros au 01/01/23). 2. Une garantie de qualité qui ne peut absolument pas se substituer aux contacts et relations humaines qui font la qualité de notre métier. La télémédecine enrichit, de façon complémentaire, les différents modes d'intervention de la MG. -Mise en place de la formation initiale et continue des généralistes afin qu'ils puissent s'approprier au mieux ces nouveaux outils, dans tous les domaines: confidentialité, éthique, consentement éclairé, RGPD, pertinence. -Maîtrise indispensable par les autorités publiques du cadre réglementaire d'introduction et d'utilisation de la télémédecine. Maîtrise indispensable par la profession médicale des outils de télémédecine. -Une vigilance quant au cryptage et au stockage de données assurée par les institutions (en vue de réduire la charge du praticien vis-à-vis du traitement correct des données et du respect de la vie privée). 3. Une garantie de la préservation de l'accès aux soins de santé pour tous. L'utilisation de technologies dans la relation avec les patients ne peut pas créer de nouvelles inégalités dans l'accès aux soins (par exemple lié à la fracture numérique).