Rester physiquement actif et poursuivre ses activités ordinaires est le premier conseil à donner en cas de mal de dos, ressort-il d'un guide pratique du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) publié vendredi. Un Belge sur cinq a eu mal au dos au cours de l'année écoulée.

Le premier conseil à donner est de rester actif physiquement, de poursuivre ses activités ordinaires voire d'effectuer des exercices. "Malheureusement, beaucoup de personnes restent encore immobiles après un lumbago, de crainte qu'un mouvement malencontreux ne vienne aggraver leur état. On sait aujourd'hui que cette crainte n'est pas fondée", indique le KCE.

Le centre fédéral met également en lumière la nature "bio-psycho-sociale" des douleurs lombaires et leur lien avec le stress. L'évolution vers une chronicité est en effet liée à la manière dont le patient gère ses émotions face au problème. Les conflits au travail ou l'insatisfaction professionnelle peuvent aussi augmenter le risque.

Le guide pratique prévoit d'ailleurs des questionnaires pour déterminer le risque d'un passage à la chronicité. S'il est élevé, le patient doit encore davantage être rassuré, accompagné et encouragé dans son activité physique. Des séances de kinésithérapie ou un soutien psychologique sont également des options.

Le KCE ajoute que les médicaments anti-douleur doivent être prescrits seulement si nécessaire et pour la période la plus courte possible. Les radios, scanners ou IRM sont le plus souvent inutiles pour le mal de dos. Quant à la chirurgie, elle doit être réservée à des cas extrêmement sélectionnés.

Le guide pratique a été élaboré par une trentaine d'experts réunis autour des chercheurs du KCE. Ces experts planchent désormais sur un itinéraire de soins en fonction du stade de la douleur.

Utiliser les "drapeaux rouges"

Parfois cependant, le problème est dû à une cause plus grave : une fracture, une tumeur, une maladie inflammatoire... Les praticiens sont formés à détecter et à prendre immédiatement au sérieux les symptômes typiques de ces problèmes peu fréquents, que l'on appelle des "drapeaux rouges" (red flags). Le guide du KCE rappelle une fois encore qu'il faut toujours vérifier leur absence... et que ceci n'exige pas non plus d'examen radiologique, à de rares exceptions près.

"Quand une douleur dite radiculaire (de type 'sciatique') vient compliquer le tableau, c'est le signe que la racine d'un nerf est irritée à l'endroit où le rameau nerveux émerge de la colonne vertébrale. L'attitude à adopter reste grosso modo la même -¬ rassurer, encourager l'activité - et ce n'est que dans les cas où la douleur est associée à une perte marquée de force musculaire qu'il faut envoyer le patient vers un chirurgien spécialiste de la colonne (neurochirurgien ou orthopédiste)."

Rester physiquement actif et poursuivre ses activités ordinaires est le premier conseil à donner en cas de mal de dos, ressort-il d'un guide pratique du Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) publié vendredi. Un Belge sur cinq a eu mal au dos au cours de l'année écoulée. Le premier conseil à donner est de rester actif physiquement, de poursuivre ses activités ordinaires voire d'effectuer des exercices. "Malheureusement, beaucoup de personnes restent encore immobiles après un lumbago, de crainte qu'un mouvement malencontreux ne vienne aggraver leur état. On sait aujourd'hui que cette crainte n'est pas fondée", indique le KCE.Le centre fédéral met également en lumière la nature "bio-psycho-sociale" des douleurs lombaires et leur lien avec le stress. L'évolution vers une chronicité est en effet liée à la manière dont le patient gère ses émotions face au problème. Les conflits au travail ou l'insatisfaction professionnelle peuvent aussi augmenter le risque.Le guide pratique prévoit d'ailleurs des questionnaires pour déterminer le risque d'un passage à la chronicité. S'il est élevé, le patient doit encore davantage être rassuré, accompagné et encouragé dans son activité physique. Des séances de kinésithérapie ou un soutien psychologique sont également des options.Le KCE ajoute que les médicaments anti-douleur doivent être prescrits seulement si nécessaire et pour la période la plus courte possible. Les radios, scanners ou IRM sont le plus souvent inutiles pour le mal de dos. Quant à la chirurgie, elle doit être réservée à des cas extrêmement sélectionnés. Le guide pratique a été élaboré par une trentaine d'experts réunis autour des chercheurs du KCE. Ces experts planchent désormais sur un itinéraire de soins en fonction du stade de la douleur.