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L'avant-dernier épisode, qui paraissait le moins fictionnel, voyait le PS et la N-VA s'entendre, finalement, sur une feuille de route. Les deux partis les plus influents du pays s'accordaient au nord et au sud, on croyait rêver. Brusquement, faute d'un sixième acolyte pour faire la majorité, le château de carte s'est écroulé. Bart De Wever a jeté tout son fiel ensuite contre Georges-Louis Bouchez, président du MR, un " Belgicain qui ne parle même pas néerlandais ".S'en est suivi une énième tentative (encore en cours à l'heure d'écrire ces lignes) de former une " Vivaldi " ou une " Avanti " (des termes imagés que plus personne ne comprend) avec quatre familles politiques " traditionnelles " : socialiste, libérale, chrétienne-démocrate flamande et écologiste. Une lueur d'espoir sauf qu'elle n'a pas la majorité en Flandre et que le CD&V a mis ses conditions éthiques à cette aventure : pas " d'avancées " sur la dépénalisation totale de l'avortement, non négociable pour des questions philosophiques.Une condition sine qua non, prétexte pour ne pas y aller ? Les chrétiens-démocrates flamands redoutent qu'un gouvernement fédéral trop centriste, minoritaire dans une Flandre très à droite, ne donne les clés de leur région à la N-VA et au Vlaams Belang. Définitivement.Sur le plan sanitaire, certes, une Vivaldi serait moins susceptible de s'engager dans une septième Réforme de l'État alors qu'hôpitaux, mutuelles et médecine de première ligne peinent à digérer la sixième. Le PS reprendrait vraisemblablement le portefeuille des Affaires sociales et de la Santé publique. Mais il resterait à régler la question des huit et ou neuf ministres en charge de la Santé. Un fédéralisme toxique qui nous a tant coûté en vies humaines lors de la crise du Covid.Or ce suspens a trop duré. Le 9 décembre 2018, la N-VA démissionnait du gouvernement Michel. Depuis, nous n'avons plus eu un gouvernement de plein exercice. C'était il y a 643 jours...