...

Quels sont les principaux enseignements des chiffres de l'ISP, résumés par Solidaris ? Apparemment, la ruralité est propice au spleen puisque le taux de suicide pour 100.000 habitants entre 2006 et 2010 est de 25 en province de Luxembourg et 24 en provinces de Namur et Liège pour seulement 17 en " Wallifornie ". Huy, Dinant, Marche-en-Famenne, Virton, Waremme et Neufchâteau sont particulièrement touchés. Une corrélation avec la densité de psys pourrait être un facteur explicatif. Mais les mentalités jouent un rôle aussi : " les psys c'est pour les fous ", entend-on encore. Par ailleurs, le Luxembourg concentre plus de personnes isolées, une situation que Solidaris qualifie de " propice aux idées noires ".Deux personnes par jour se suicident en Wallonie. Ce taux est " interpellant ", pointe Solidaris, s'appuyant sur une étude trans-européenne. " Il est 22% plus élevé qu'en Flandre, 28% plus élevé qu'en France, 84% plus élevé qu'au Grand-Duché du Luxembourg, 85% plus élevé qu'en Allemagne et 136% plus élevé qu'aux Pays-Bas.Trois suicides sur quatre en Wallonie concernent les hommes. La majorité de ceux-ci se suicident entre 45 et 49 ans ; les femmes, elles, mettent fin à leurs jours le plus souvent entre 50 et 54 ans. Quant aux causes de décès, le suicide est la deuxième cause chez les 15-24 ans et la première pour les personnes âgées de 25 à 44 ans.Compte tenu de l'ampleur de la problématique du suicide en Wallonie et particulièrement en province de Luxembourg, Solidaris demande aux autorités "de soutenir le développement d'une politique de prévention du suicide cohérente et efficace au niveau provincial". La Flandre a déjà franchi le pas avec un programme ad hoc.