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Environ un cinquième (21%) des CT-scans et 44% des IRM sont accompagnés d'un supplément d'honoraires, pour un total de respectivement 8,1 millions et 16 millions d'euros en 2021, selon les études de l'Agence intermutualiste, que Le journal du Médecin avait pu consulter en primeur.Le phénomène est "peu répandu" et "moins spectaculaire qu'à l'étranger", répond la société de radiologie, sans pour autant remettre en cause les chiffres avancés. Et lorsqu'un supplément est facturé, assurent les radiologues, cela se justifie par de "nombreuses raisons valables": remboursement trop faible, investissement dans les techniques innovantes, flexibilité accrue..."Il n'est pas rare que les tarifs officiels de l'assurance maladie obligatoire soient trop bas pour couvrir le coût des examens. Il y a quelques années, le remboursement d'un CT scan des artères coronaires a été brusquement réduit de 30%, sans pour autant que les coûts de cet examen ne diminuent. Les investissements coûteux améliorent le diagnostic et permettent de diminuer la dose de rayons administrés. Et pour répondre au souhait des patients d'être examinés le plus rapidement possible, de nombreux services ouvrent des plages supplémentaires le soir ou le week-end", détaille la Société.Cette dernière reconnaît néanmoins que la situation peut fortement varier d'un hôpital à l'autre en fonction de leur politique en matière de traitement et d'investissement. Un constat qui a fait bondir le ministre de la Santé. "Dans un hôpital, on peut travailler sans le moindre euro de supplément, et dans un autre, on le demande à tout le monde. Cette prolifération n'est pas acceptable", a taclé Frank Vandenbroucke.