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Pour la LUSS, "la soi-disant responsabilisation des malades de longue durée ne conduit en réalité qu'à leur culpabilisation". Aucune sanction ne peut améliorer leur état de santé. Or, ils veulent travailler mais leur état de santé ne leur permet pas, affirme la plateforme des patients francophones sur foi d'un sondage réalisé par la Vlaamse Patiëntenplatform qui évalue le nombre de patients volontaristes à 4 sur 5. Rappelons que le gouvernement prévoit pour les plus réfractaires une réduction des indemnités de 5% en cas de manquement aux obligations administratives et de 10% pour tout travailleur qui manque un entretien de réinsertion. Anormal ? Oui, pense la LUSS car "les malades sont confrontés en permanence à un manque d'information et à des charges administratives très lourdes. Une erreur est vite arrivée et il est inconcevable que des sanctions puissent en découler."La LUSS privilégie l'implication volontaire des patients dans des trajets de réinsertion. Parmi les solutions proposées par une récente étude ("Le patient et le médecin-conseil, vers plus d'égalité ?"), relevons : l'importance de développer des équipes pluridisciplinaires (infirmier, psychologue, paramédical) autour du médecin-conseil et du médecin du travail afin de prendre en considération les situations singulières liées à la maladie et à la vie quotidienne de chaque patient et la nécessité que "les patients soient au centre de la concertation entre le médecin traitant, le médecin-conseil et le médecin du travail".