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Les Cliniques universitaires Saint-Luc se sont penchées sur un moyen d'éviter, quand cela est possible, l'anesthésie et les anxiolytiques, notamment pour l'enfant. Et le résultat s'appelle Vladi, acronyme de Video launching Applied During Irradiation. Concrètement, il s'agit de remplacer l'anesthésie, lorsque cela est possible, par la projection d'un film ou d'un dessin animé au sein même de l'appareil de traitement. Cette technique permet de maintenant l'enfant au calme. " Nous veillons à ce que le film ou le dessin animé soit choisi par l'enfant, car il faut qu'il soit captivé et qu'il puisse le regarder en restant immobile et apaisé ", expliquent Catia Palhetinha Aguas, dosimétriste et Philippe Humblet, technologue du Service de radiothérapie oncologique, tous deux à l'origine du projet Vladi. " L'utilisation de cette technique modifie réellement la manière dont l'enfant aborde son traitement. Et le mécanisme permet de tenir compte de certaines contraintes étant donné que le patient doit rester seul dans la pièce durant tout le traitement, à cause du rayonnement produit. " C'est le principe de focalisation induit par l'hypnose qui a donné l'idée à l'équipe d'utiliser une projection de film, les enfants étant généralement facilement absorbés par un écran. Une dizaine d'enfant ont déjà pu bénéficier de cette alternative à l'anesthésie. Les adultes également font appel à Vladi, notamment lorsque les patients sont claustrophobes ou simplement stressés. Ils sont également une dizaine à s'être essayé à la vidéo. Origine de Vladi Vladi est également le prénom du premier enfant ayant bénéficié de cette méthode, alors qu'il était âgé de quatre ans. C'est lorsque la maman de Vladi a demandé à 'l'équipe s'il était possible que son enfant ne subisse pas d'anesthésie lors de chaque séance de tomothérapie qu'est née l'idée de la projection.