...

"Nous nous rendons bien compte que l'évolution des soins de santé va vers la multidisciplinarité. Celle-ci va de pair avec une pression sur les coûts dans notre secteur. Une des solutions trouvées par de nombreux ministres partout dans le monde est de sous-traiter des actes à du personnel moins qualifié et donc moins rémunéré. Le médecin se trouvant en haut de la pyramide des revenus, il est, dans cette logique, sans nulle doute le premier homme à abattre. A l'Absym, nous nous rendons compte qu'il faudra tôt ou tard entrer dans la logique de la multidisciplinarité ne fût-ce que pour dégager de nouveaux moyens qui pourraient dès lors être alloués à des projets médicaux qui sont bloqués depuis des années par manque d'argent ", explique le président de l'Absym.Via cette enquête en ligne l'Absym veut prendre le pouls du corps médical belge : Qu'est-ce qui, selon les médecins, peut être délégué ou ne peut pas l'être ? Vers quel professionnel de la santé : pharmacien, infirmier, kiné, assistant de pratique ? Quelles formes de délégation choisir ? Quid du renouvellement des traitements remboursés par le pharmacien ou de l'administration de vaccins en officine ?Le syndicat souhaite également pouvoir déterminer les tâches dont le médecin pourrait être libéré afin de réduire les risques d'épuisement professionnel. " Nous savons tous que dans une pratique normale en médecine générale et en médecine spécialisée, nous réalisons une série d'actes répétitifs, rébarbatifs et intellectuellement peu enrichissants. Ils pourraient être délégués. Nous pourrions ainsi réaliser des actes plus nobles qui pourraient être mieux valorisés financièrement. "Philippe Devos souligne qu'en tant que président de l'Absym, il voit son rôle comme une fonction de représentativité et pas de pouvoir exclusif. " J'essaye d'être le porte-parole des médecins. Avoir une vision claire de ce que veut la majorité de la profession va m'aider à aller défendre notre position auprès de nos interlocuteurs. "Le président de l'Absym espère pouvoir pousser tous les médecins et particulièrement les jeunes à remplir ce sondage. " On sait qu'il est difficile pour eux de participer à des réunions syndicales après leur travail, mais en répondant à cette enquête, ils peuvent s'impliquer. "Ces résultats permettront aussi de connaître précisément l'opinion des médecins au moment où les autorités se préparent à encadrer légalement des initiatives telles que l'infirmier de pratique avancé. " La ministre De Block avait demandé officiellement l'avis du Conseil supérieur des médecins généralistes et des médecins spécialistes sur l'infirmier de pratique avancé et sur les actes que les médecins accepteraient de déléguer. Nous préférons prendre l'avis de la profession médicale avant de répondre plutôt que de donner une réponse stérile. "Cliquez ici pour participer à l'enquête.