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La réforme des PMG sera déployée au cours des prochaines années. C'est l'annonce de Maggie De Block du début 2018. La garde médicale sera désormais organisée selon le dispositif d'un cadre légal encore à créer, sous la forme de structures de coopération s'adressant à au moins 300.000 habitants. Ces structures de coopération comportent comme élément essentiel les PMG, au minimum trois par structure. Une cellule inter-administrative (créée en mars 2018 conformément à l'accord Medicomut), assurera le déploiement coordonné des structures de coopération, des PMG et leur connexion avec le 1733, numéro de téléphone unique porte d'accès au système de garde.À cette annonce, les cercles ont tôt fait de réagir. En deux mots, ils craignaient pour leur avenir, financier notamment. La pièce est tombée en Medicomut tardivement fin décembre : un financement ajusté des postes de garde pour 2019 a été approuvé, ce qui garantit une sécurité financière pour les PMG. Pour une année du moins.Les attentes et les désirs varient considérablement d'une sous-région à l'autre du pays, le Namurois et la province du Luxembourg étant à l'évidence sur un mode de raisonnement différent des médecins généralistes de Liège ou de Charleroi. Et a fortiori de Bruxelles. Sans parler de nombreuses zones de Flandre où les médecins généralistes font preuve d'une certaine allergie à la notion de poste médical de garde fixe (" physique "). Chaque province a finalement ses spécificités et organise la garde à sa sauce." Je plaide en tout cas pour que la ministre s'assure du soutien de l'ensemble des professionnels généralistes pour la garde, et je ne pense pas que le modèle univoque de poste médical physique ouvert avec consultation sur place soit l'unique réponse aux besoins de la population et des collègues ", exprimait fin octobre le Dr Jacques de Toeuf, vice-président de l'Absym. " C'est tout le débat sur les honoraires de disponibilité. Il serait bien d'accorder les subsides selon les résultats obtenus et la satisfaction des patients quels que soient les modèles adoptés. Bien sûr, dans les zones (la majorité des cercles sont dans ce cas) où un poste médical de garde fixe est ouvert, la subsidiation des investissements et des coûts opérationnels est la règle. Le modèle sans poste fixe devrait recevoir des subsides pour la gestion des appels, l'émission des factures et attestations de soins, le rapportage administratif, l'IT et les transports de la même façon que les PMG. "La ministre De Block, ou plutôt le futur ministre fédéral de la Santé, tiendra-t-il en compte les spécificités régionales et même locales de l'organisation des soins ? Rien n'est moins sûr.