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Sa thèse a principalement détaillé les protocoles à appliquer en fonction des cas cliniques. Une nouvelle technique peu invasive a été développée avec son promoteur de thèse à l'ULB, le professeur Guy-Bernard Cadière. Celle-ci consiste à réimplanter l'uretère par laparoscopie, une opération qui permet l'examen de l'intérieur de l'abdomen.Etant donné que les fistules obstétricales liées notamment aux accouchements prolongés ne sont plus un problème dans les pays développés, leurs traitements sont rarement pratiqués. Le Dr Mukwege a expliqué que l'objectif de sa thèse était de "transmettre le savoir et le savoir-faire". Pour développer une réponse médicale à la fistule obstétricale, selon lui, "il faut commencer par établir des règles. Si la fistule obstétricale n'existe plus en Europe et aux Etats-Unis, c'est possible de l'éradiquer aussi en Afrique et en Asie. Je crois que c'est une question de volonté politique".Le Dr Mukwege est né il y a 60 ans dans le Sud-Kivu au Congo belge. Il a étudié la médecine au Burundi. Face au manque de gynécologue dans son pays, il a décidé de partir se spécialiser en France. Après la première guerre du Congo de 1996, il a découvert la destruction volontaire et planifiée des organes génitaux des femmes lors de viols collectifs. Il a dès lors décidé de vouer sa carrière au traitement des fistules obstétricales, qui causent une incontinence permanente. Il a été récompensé par de nombreux prix internationaux pour sa lutte contre le développement nouveau de cette arme de guerre.