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Yves Hellendorff, le secrétaire national CNE, rappelle ainsi que la constitution d'un organe de contrôle déontologique ne ferait qu'augmenter la responsabilité individuelle des salariés."Dans une profession comme les médecins qui sont à 97% indépendants, on comprend la nécessité d'une autorité pour la déontologie. Mais plus de 85% des infirmières sont salariées. Si l'une d'elles fait une faute aujourd'hui, l'institution de soins peut lui donner un avertissement ou la licencier. Le patient peut également porter plainte au civil et au pénal. Un ordre pourrait en plus lui infliger des amendes et la suspendre momentanément ou à vie de la profession."Le représentant syndical ajoute que la concertation avec la ministre de la Santé publique Maggie De Block concernant le profil infirmier s'est limitée à une rencontre au mois de février et déplore qu'aucun groupe de travail n'ait encore été constitué."L'Inami (Institut national d'assurance maladie-invalidité) a un organe de contrôle médical et le SPF Santé publique peut également retirer le visa d'une infirmière indépendante", rappelle Yves Hellendorff. "Si un ordre est créé, nous voulons qu'il se limite aux indépendantes. En France, l'Assemblée nationale a dissous le 10 avril l'ordre infirmier constitué il y a seulement 5 ou 6 ans, à cause notamment des conflits entre les libérales et les fonctionnaires."