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Les sujets qui fâchent concernent au premier chef les retards de paiement incessants. Ils se montent à quatre mois pour le moment. " La ministre propose de les ramener à trois mois maximum. Ce qui est plus rapide que l'Inami qui paie après six mois. Entre-temps, les mois de novembre et décembre sont payés. " Les médecins devront se concerter sur cette proposition.Deuxième pierre d'achoppement : l'absence d'un réel contrat de travail avec la Justice. " Les confrères les plus âgés ont reçu un vague papier avec quelques conditions ", explique le Dr Ann Chapelle (asbl Imas). " Mais la plupart n'ont rien reçu. Nous avons donc mis sur papier nous-mêmes un contrat et l'avons proposé à la ministre. " " Le contrat de travail sera discuté vendredi (NDLR : aujourd'hui donc) ", répond Donckier. " Nous attendons une réponse de l'Imas.Troisième problème : la suppression de l'honoraire de disponibilité pour la garde médicale. L'absence de cet honoraire a poussé les médecins à ne plus faire de garde depuis des mois. Selon Margaux Donckier, la ministre va également discuter de cet aspect.Enfin, le problème le plus lancinant sans doute : " Nous ne pouvons plus garantir la qualité des soins aux détenus ", se plaint le Dr Chapelle. " Ceci est une atteinte au respect que nous méritons en tant que médecins. "En raison du nombre important de médecins des prisons dans tout le pays, la concertation prend du temps, mais ce vendredi, l'Imas devrait être en mesure de présenter à la ministre une position commune.