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"Pour promouvoir l'accès à la prévention pour tous, il faut nécessairement réorienter les services de santé pour développer les pratiques préventives et les rendre plus accessibles", indique l'OSH.Tout le monde s'accorde sur le manque de temps pour les généralistes de pratiquer systématiquement la prévention primaire. Le généraliste montois Dominique Lamy lancera en 2016 une "recherche-action" sur le rôle d'un" préventeur-santé" dans son cabinet. "L'installation de ce préventeur sera une première en Belgique. Son rôle sera d'informer, avant le passage chez le médecin, de poser les questions de base aux patients dans l'optique de la prévention primaire, notamment au niveau du poids, de l'activité physique, de la consommation de tabac, d'alcool, etc.", précise le docteur. "Ce préventeur pourra notamment être un infirmier, un assistant social formé dans le domaine médical. Il entrera dans le cadre du cabinet médical qui devient de plus en plus pluridisciplinaire. L'Université d'Anvers lancera d'ailleurs en 2016 une nouvelle formation d'infirmier de cabinet médical, spécialisé en médecine générale.""La prévention secondaire et surtout tertiaire, qui intervient après une pathologie et qui vise à ne pas l'aggraver fonctionne par contre très bien", relève Dominique Lamy.L'OSH a part ailleurs souligné, en marge du colloque, que le Hainaut connaît un déficit en mattière de santé qui se traduit par une mortalité de 19% plus élevée que la moyenne belge et une espérance de vie réduite, soit un excès annuel de 1.400 décès chez les hommes et de près de 900 chez les femmes. Les maladies non-transmissibles sont à l'origine de 65% de tous les décès hainuyers. Ces problèmes de santé (cancers, respiratoires, cardiovasculaires, traumatismes) sont étroitement liés à des facteurs sociétaux tels que, notamment, la sédentarité, le tabagisme et une alimentation déséquilibrée.