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C'est pas courrier (en néerlandais uniquement car les trois destinataires, Alexander De Croo, Frank Vandenbroucke et Eva De Bleeker sont néerlandophones) que les trois syndicats se plaignent de ce que trop dossiers prennent du retard dans les méandres de l'administration. Parfois même, ils semblent bloqués en Conseil des ministres. " C'est le cas de l'introduction d'une taxe de surveillance pour les hématologues de l'hôpital de jour oncologique (avec une échéance au 1/9/2020) ou pour l'administration de chimiothérapie par voie intrathécale. Ces dossiers ont été approuvés par le Comité des assurances le 29/6/2020 et le 17/2/2020 respectivement. Nous apprenons maintenant qu'ils doivent encore être discutés au Conseil des ministres. Il n'est donc pas surprenant que la frustration qui en découle puisse conduire à une déconstruction dans un accord ultérieur. "La lettre est adressée à dessein à la secrétaire d'État au Budget et à la Protection des consommateurs, Eva De Bleeker (à gauche sur la photo), car les trois syndicats considèrent justement que " le passage obligatoire par le département du budget est la cause de la lenteur de la mise en oeuvre des dossiers approuvés ".Les trois syndicats restent attachés au modèle de concertation en soins de santé mais ils remettent en question la procédure actuelle, trop lente et de manière incompréhensible. " Toutes les nouvelles initiatives sont calculées aussi précisément que possible par l'actuaire de l'Inami. Le service d'évaluation et de contrôle médicaux a un doigt dans chaque dossier. La Commission de contrôle budgétaire donne son approbation sur chaque dossier avant qu'il quitte l'Inami. S'il y a un risque de dépassement du budget 'post hoc' (après coup, ndlr), les accords nationaux prévoient des corrections automatiques. "La lettre poursuit : " Les médecins ont (...) l'impression que le passage par le budget n'est guère plus qu'une tactique dilatoire. Au cours des dernières décennies, nous ne nous souvenons pas d'un retour d'information, d'une correction ou d'une question supplémentaire de la part du budget qui pourrait appuyer cette procédure. "Les médecins, estiment les trois syndicats, se sentent floués maintenant, fin 2021, par rapport à un accord signé début 2020. " Pour certains [dossiers], le retard est compréhensible, par exemple parce qu'une modification de la loi est nécessaire ou parce qu'il existe un lien avec un autre dossier qui n'a pas encore été finalisé. Mais pour de nombreux autres dossiers, le retard est incompréhensible pour nous. "Les syndicats invitent donc le gouvernement à accélérer les procédures dans tous les cas où un retard ne se justifie pas. Les accords médico-muts n'en seront que plus fluides et les représentants des médecins pourront " continuer à convaincre les médecins d'y souscrire, garantissant ainsi la sécurité des prix pour les patients ".Pression maximale...