...

L'européanisation, la mondialisation, ce sont des tendances qui se marquent aussi dans le corps médical. Vu la pression du travail croissante exercée sur les médecins, c'est une bonne chose que de nouveaux arrivants viennent renforcer la profession. Arrêtons-nous tout d'abord un instant sur la définition de 'médecins étrangers'. Il s'agit de médecins ayant une nationalité autre que belge et possédant un diplôme étranger. Pour les étudiants étrangers en médecine et les médecins spécialistes étrangers en formation, on parle de personnes ayant une nationalité non belge qui suivent une formation dans notre pays. En 2004, notre pays comptait 145 médecins généralistes actifs ayant une nationalité non belge. En 2013, ils étaient 365. Cela signifie qu'en 2004, 0,9% des MG étaient non belges et l'année dernière, 2,2%. Mais en Belgique, on trouve surtout des spécialistes non belges. Ils étaient 767 en 2004 (soit 3,4% du nombre total de spécialistes), tandis que l'année dernière, les statistiques faisaient état de 2.006 spécialistes non belges, soit 7,1% du total. Il faut dire que notre pays est surtout attractif pour les médecins/spécialistes en formation. Il y a dix ans, ils n'étaient encore que 800 de nationalité non belge. L'année dernière, ils étaient 3.001. Soit une évolution de 7,7% du nombre total d'étudiants en formation de médecin ou spécialiste de nationalité non belge à 24,1%. Europe La majeure partie des médecins et étudiants en médecine étrangers viennent d'Europe, et surtout des pays limitrophes. Les Français constituaient le plus grand groupe, avec 496 médecins/étudiants en 2004 et 1.125 en 2013. En deuxième place arrivent les Hollandais, dont le nombre de médecins/étudiants en médecine dans notre pays est passé de 440 en 2004 à 868 en 2013. Les pays méditerranéens comme l'Espagne, l'Italie et surtout la Grèce, si fortement touchée par la crise économique, ont vu leurs médecins s'expatrier toujours plus vers la Belgique. Tandis qu'en 2004, on ne comptait encore que 46 médecins/étudiants en médecine grecs dans notre pays, on en comptait 264 l'année dernière. Si nous nous penchons à présent sur la situation au-delà des frontières de l'Europe, on remarque surtout l'augmentation de médecins/étudiants en médecine tunisiens et marocains (qui sont passés de 1 en 2004 à 75 pour chaque nationalité en 2013). On observe également une forte augmentation des Libanais (de 2 en 2004, ils étaient 67 en 2013) et des Camerounais (de 1 en 2004 à 53 en 2013).