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60 généralistes sont venus chercher mardi une à trois doses de Johnson & Johnson au centre de vaccination de la Clinique Saint-Luc Bouge. Ils avaient trois heures pour l'administrer, en comptant la surveillance du patient durant 15 minutes. Un timing serré. Après, ils doivent recontacter le centre pour indiquer que la vaccination a bien été réalisée. Le centre encode ensuite les données dans Vacinnet. " La vaccination à domicile demande une certaine organisation, mais permet de ne laisser personne de côté ", commente Frédéric Müller, président de l'Association des généralistes de la haute Hesbaye namuroise (AGHHN) et directeur médical du centre de vaccination de Saint-Luc Bouge et de celui de Gembloux (lire article). "Elle permet de compléter la vaccination organisée dans notre centre. Nous constatons que la moitié des 65.000 habitants, de plus de 18 ans, qui sont couverts par notre cercle sont déjà vaccinés. La population peut se rendre dans plusieurs centres de vaccination du Namurois. Dans notre région, le taux de vaccination est relativement élevé."Le Dr Müller estime qu'il ne sera sans doute pas nécessaire de vacciner à domicile chaque semaine. " Tous les patients qui souhaitaient se faire vacciner ont eu la possibilité de se mobiliser. Entre généralistes, nous nous rendons compte que nous avons encore chacun encore deux ou trois patients qu'il faut aller vacciner chez eux. Cette vaccination concerne les personnes grabataires qui ne sont pas en maison de repos et qui ne peuvent pas compter sur leur famille pour les véhiculer." Le centre de vaccination de Saint-Luc Bouge a déjà vacciné près de 21.000 personnes en utilisant les vaccins Pfizer, AstraZeneca et Johnson & Johnson. " Au départ, nous vaccinions un patient toutes les 20 minutes. Aujourd'hui, on nous demande d'en vacciner 600 par jour. Nous sommes plutôt rassurés dans la mesure où nous sommes déjà arrivés à suivre cette cadence lorsque nous avons vacciné la première ligne. La semaine dernière nous avons atteint des pics de plus de 600 patients vaccinés en une journée. Nous réfléchissons à augmenter la cadence parce que nous sommes un centre de proximité qui rencontre très peu d'absentéisme de la part du personnel et peu d'annulation de la part des citoyens. Dès que des plages se libèrent, elles sont remplies automatiquement par DOCLR. S'il nous reste quelques doses en fin de journée - ce qui est rare - nous avons une liste de patients présentant des comorbidités qui sont prioritaires", explique Adrien Dufour, directeur du département infirmier, paramédical & services associés.