La Croix-Rouge cherche, par tous les moyens, à remplir ses stocks de sang, de moins en moins fournis. Devant la difficulté de la tâche, elle a tiré la sonnette d'alarme et lancé un appel désespéré aux donneurs potentiels. "Cette année, la situation est préoccupante, commente Jessica Loson, porte-parole au service du sang de la Croix-Rouge. Nos réserves sont faibles pour tous les groupes sanguins. Les années précédentes, nous manquions surtout de sang pour les groupes négatifs."
Deux raisons majeures expliquent cette pénurie. La consommation élevée par les hôpitaux, qui "ont besoin de sang toute l'année" et la difficulté de récolter le précieux liquide. "Les écoles sont fermées, les entreprises tournent au ralenti et certains de nos donneurs habituels sont en vacances", précise Jessica Loson. La Croix-Rouge s'escrime donc à trouver du sang par d'autres canaux, en faisant le siège de lieux populaires, par exemple. "Quand on constate, grâce à notre analyse quotidienne, que nos réserves en sang diminuent de manière inquiétante, on organise des collectes exceptionnelles dans des lieux très fréquentés, on relance des donneurs par téléphone et on essaye de passer par les médias", explique la porte-parole.
Tout le monde ne peut pas donner son sang
Malgré la pénurie, certaines personnes peuvent se voir freiner dans leur générosité. Pour mémoire, leur âge, leur santé et leurs activités récentes peuvent entraver leurs velléités. Il faut, tout d'abord, avoir entre 18 et 65 ans et peser plus de 50 kilos pour pouvoir faire don de son sang. "D'autres critères entrent en jeu, poursuit Jessica Loson. Il faut être en bonne santé, ne pas s'être fait de tatouage ou ne pas avoir changé de partenaire il y a moins de 4 mois et avoir évité les pays tropicaux les 6 derniers mois. La prise de certains médicaments peut aussi empêcher de donner son sang."
Du reste, la Croix-Rouge, par le truchement d'une batterie d'analyses, met tout en oeuvre pour que les dons de sang se fassent en toute sécurité. Pour le donneur et le receveur.