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" Vers trois heure du matin cette nuit, notre service de garde a détecté un problème informatique. Cela a recommencé quelques heures après. A 6 heure, nous nous sommes rendus compte qu'une machine propageait un logiciel de cryptage entre nos différents serveurs. Plusieurs serveurs ont été vérolés. Ce matin nous avons directement coupé l'accès à nos serveurs et à l'extérieur (site web, messagerie... (NDLR)", explique Marc Delforge. "Nous avons déclenché le plan d'urgence hospitalier au niveau technique pour éviter, entre autres, les arrivées des patients au service d'urgence. Les ambulances sont dirigées actuellement vers d'autres hôpitaux liégeois. Les examens de radiologie et de biologie peuvent être réalisés sans souci."Aucune donnée n'a quitté la clinique. " Rien n'a été dérobé ", rassure Marc Delforge. " Nous sommes revenus pour l'instant au " papier " en suivant la procédure du plan de secours. " Aucun dégât matériel n'a été constaté.Les pirates voulaient vraisemblablement réclamer une rançon. " Dans ce genre de cas, nous ne payons pas. D'autant plus qu'il n'y a aucune garantie qu'ils ne recommenceront pas ".Plusieurs directeurs informatiques d'autres hôpitaux ont téléphoné à Marc Delforge pour se renseigner sur l'attaque informatique et prendre des précautions. "J'ai prévenu mes collègues de surveiller l'activité de leurs ordinateurs. Au pire, ils peuvent couper temporairement leur système informatique par mesure de précaution... Le virus et les hackers ont été identifiés. Ils proviennent de Russie. Notre serveur a été attaqué via l'Ukraine. " L'hôpital va redémarrer progressivement les serveurs qui n'ont pas été impactés, dont le dossier médical, et surveiller le système. " Nous avons joué la sécurité. Nous allons conserver le plan Mash jusque demain matin pour éviter d'autres problèmes. Nous allons travailler au finish pour rétablir la situation. "L'hôpital a porté plainte à la cellule spécialisée de police et prévenu le délégué à la protection des données (DPO) dans le cadre du RGPD.