...

Depuis 20 ans, le gouvernement a la possibilité d'imposer des quotas par le biais d'une publication au Moniteur belge et ce, afin de limiter les traitements superflus et inutilement coûteux. Mais c'est la première fois que cela se produit réellement pour une intervention médicale.Par rapport aux pays voisins, les personnes de plus de 50 ans passent encore trop souvent et trop rapidement sous le bistouri pour un ménisque endommagé et l'Inami veut limiter cela. L'objectif est de réduire les coûts et de garder de l'argent pour des formes de soins plus utiles. Une telle opération coûte en effet près de 800 euros au budget de l'Etat, selon l'Inami. Et en 2018, plus de 20.000 personnes de plus de 50 ans ont subi une chirurgie exploratoire du genou.Selon la nouvelle mesure, sur 100 opérations, chaque médecin ne pourra ainsi en effectuer que 45 sur des patients âgés de plus de 50 ans. Actuellement, environ 60% des interventions au ménisque concernent des plus de 50 ans.Plutôt que de quota, l'Inami évoque des "seuils de responsabilité", l'idée étant de demander aux médecins de peser le pour et le contre avant une opération. Les orthopédistes qui ne se conforment pas aux nouveaux seuils ne seront pas immédiatement sanctionnés, indique encore l'Inami. Une période d'évaluation d'un an est prévue. "Dans une phase ultérieure, des sanctions seront par contre possibles". De son côté, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, estime qu'il faut mettre un terme à la surconsommation inutile dans les soins de santé. "Si les médecins expliquent à leur patient pourquoi ils sont opté pour un certain traitement, les patients comprendront".BELGA