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Le Dr Ian Caroll et son équipe ont comparé des échantillons fécaux prélevés auprès de 16 jeunes femmes hospitalisées pour anorexie mentale, avec ceux de 12 autres femmes sans dérèglement du comportement alimentaire. Ils ont constaté que les personnes anorexiques avaient une quantité de bactéries nettement moins élevée et moins diversifiée dans leur intestin. La sévère restriction alimentaire que les femmes souffrant d'anorexie s'imposent pourrait expliquer cette différence de composition de la flore intestinale. Notre intestin étant notre deuxième cerveau, une " mauvaise " flore pourrait contribuer à l'anxiété, à la dépression et à la perte de poids qui favorisent l'anorexie. " Un véritable cercle vicieux ", constate le Dr Caroll. Les Instituts nationaux de santé mentale lui ayant octroyé une subvention de 2,5 millions de dollars, le Dr Caroll va tenter, avec ses chercheurs, de vérifier si en améliorant la flore intestinale, notamment par l'administration de compléments alimentaires comme les probiotiques, il est possible de soulager les symptômes liés aux troubles du comportement alimentaire.