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Joëlle Kapompole a présenté à l'assistance fournie les mesures que le Parti socialiste voudrait mettre en oeuvre s'il était après le 26 mai aux commandes des prochains gouvernements. " Notre priorité est de garantir la sécurité tarifaire du patient à l'hôpital. On sait que l'accessibilité aux soins est de plus en plus compromise en Belgique alors que nous avons des soins de qualité en Belgique. Les suppléments d'honoraires ont augmenté 2,5 plus vite que les remboursements de l'assurance obligatoire. Il est essentiel d'avoir là-dessus un positionnement fort en la matière. La situation financière des hôpitaux n'a cessé de se dégrader. En outre, le mode de financement est compliqué. Malgré de nombreuses difficultés, les directions hospitalières finissent par s'habituer à un système dans lequel les hôpitaux se voient payer avec des années de retard. Il est donc grand temps d'avoir une réforme du financement hospitalier. "Le PS veut garantir l'accès aux soins en tenant compte des choix éthiques du patient. " C'est essentiel par rapport à la diversité du paysage hospitalier. Il faut maintenir les hôpitaux publics avec leur accessibilité, leur transparence tarifaire... La spécificité des hôpitaux publics doit être intégrée dans les réflexions sur les réseaux hospitaliers loco-régionaux. On ne valorise pas toujours assez les belles réussites obtenues dans le secteur public. Il est important de tenir compte du statut spécifique de ce personnel. "Les socialistes veulent garantir plus d'équité au niveau de la rémunération des médecins spécialistes. " Le coût de l'hospitalisation à charge du patient reste trop important pour le patient. Dans ma région de Mons Borinage, il y a un véritable questionnement de la part des patients lorsqu'ils doivent se faire hospitaliser en raison des coûts qu'ils vont devoir assumer. Il est essentiel de pouvoir obtenir un devis avant une hospitalisation en chambre particulière pour les patients. "Le PS veut également maintenir et faire connaître les services de médiation hospitalière. " Il est important de garantir ce contact au sein de l'institution hospitalière lorsque les choses se déroulent un peu moins bien. "Le nouveau système de inancement des infrastructures hospitalières doit tenir compte des besoins spécifiques de la population et des spécificités des hôpitaux universitaires, estime le parti socialiste. Joëlle Kapompole a appelé au bon sens. " Tout le monde est convaincu de la nécessité d'avoir une réforme du secteur hospitalier mais elle doit tenir compte de la diversité des populations et des spécificités des territoires. En tant que député wallonne et présidente de la Commission santé, j'ai eu l'occasion de souligner qu'il est essentiel de donner une réponse à une ministre fédérale qui a élaboré cette réforme uniquement sous le prisme flamand. Je comprends la logique de commencer par ce qu'elle connaît de mieux, son territoire. Il est par contre illogique de calquer son modèle sur une population qui n'est pas la même. En tant que Wallon et Bruxellois, il faut avoir un message très clair à cet égard. Il faut une prise en compte de la diversité de notre population. "Joëlle Kapompole s'étonne que le gouvernement wallon MR-cdH ait avancé sur le financement des infrastructures hospitalières avant d'avoir pu mettre un cadre sur les réseaux locorégionaux. " Les moyens doivent être débloqués pour accompagner la réforme. Le financement des infrastructures hospitalières doit servir à fixer un cadre. "La députée régionale regrette un manque de concertation entre les autorités et les acteurs de terrain. " En tant que politique, il faut avoir l'humilité de dire que l'on ne possède pas une expertise dans tous les domaines et, dans un second temps, prendre ses responsabilités. Il faut prendre en compte les demandes et réalités du terrain. Cela n'a pas été assez le cas durant cette législature. Si la réforme des points APE a été abandonnée, c'est en raison du manque de concertation avec les patrons et les travailleurs. " Joëlle Kapompole insiste sur la possibilité pour le secteur hospitalier de se concerter avec les autorités pour veiller à la qualité des soins." Quelle médecine voulons-nous pour nous ? En tant que socialiste, je la veux pour tout le monde. La médecine de pointe doit être accessible à tous. Les plans stratégiques des hôpitaux et la réforme doivent être au service de l'évolution sociétale. Il faut répondre aux attentes du futur. Au PS, nous sommes prêts. "