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Herman Tournaye, chef de service au Centre de médecine reproductive de l'UZ Bruxelles, craint également que, dans cette hypothèse, le nombre de donneurs diminue fortement. "Nous constatons un tel phénomène dans les pays où le caractère anonyme a été levé", explique Herman Tournaye.Il existe actuellement deux possibilités pour les couples désirant devenir parents: un donneur anonyme ou un donneur identifié. Deux propositions de loi ont été introduites, l'une par Sabien Lahaye-Battheu et Ine Somers (Open Vld) et l'autre par Valerie Van Peel (N-VA). Le CD&V va suivre leur exemple. La proposition Open Vld veut laisser le choix au donneur de divulguer ou non certaines informations sur lui-même. Valerie Van Peel souhaite pour sa part lever totalement le caractère anonyme et laisser le choix à l'enfant.Wim Decleer a interrogé 158 donneurs à Gand. Il semble que 70% d'entre eux ne seraient plus disposés à donner leur sperme s'il n'est plus possible de le faire anonymement. Cette même question posée à Bruxelles ne recueille environ qu'une réponse positive sur 50. Dans les deux hôpitaux, les donneurs semblent plus souvent disposés à céder des données qui ne permettent pas de les identifier, comme leurs centres d'intérêt ou leur couleur de cheveux.Selon Valerie Van Peel, les chiffres recueillis à l'étranger démontrent une baisse du nombre de donneurs dans un premier temps après la fin de l'anonymat. Mais ensuite, grâce à l'utilisation de bonnes méthodes de recrutement, il y a moyen de trouver d'autres types de donneurs. Selon Herman Tournaye, ce n'est pas vrai. "La vérité, c'est que dans un pays comme la Grande-Bretagne, un grand nombre de donneurs proviennent de l'étranger."