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Si la consommation de ces nouvelles drogues, communément appelées "legal highs" ou "smart drugs", est constante en Belgique, à environ 10%, leur nombre ne cesse d'augmenter. Deux grands groupes sont présents dans notre pays: les cannabinoïdes synthétiques (vendu comme alternative au cannabis) et les dérivés d'amphétamines et de stimulants (alternative à l'ecstasy). Les consommateurs de ce type de drogues sont "des personnes qui veulent essayer pour l'expérience, surtout lors de consommation occasionnelle", a précisé Peter Blanckaert, coordinateur de la Belgian Early Warning System on Drugs (BEWSD)."Le problème, c'est que ces substances ne sont pour la plupart pas encore illégales", note Kurt Doms, chef de la cellule Drogues au SPF Santé Publique. "La législation se base sur un arrêté royal de 1998 réglementant certaines substances psychotropes. Elle est constamment adaptée en fonction des nouveaux produits en circulation. Mais pour rendre illégales les nouvelles substances, les arrêtés royaux doivent détailler toute la structure moléculaire de la drogue. Le délai nécessaire pour finaliser tout le processus prend environ six mois, c'est trop long".En mai, la Conférence interministérielle Drogues a dès lors décidé, notamment, de réaliser une classification générique des cannabinoïdes synthétiques, ce qui permettra d'interdire les substances à partir de la seule structure de base.