Je ne pensais évidemment pas qu'il puisse exister un lien entre frontières et prise en charge des frais médicaux dans un pays de sécurité sociale. La loi est une chose. La santé en est une autre. Je n'ai jamais demandé à un patient où il avait attrapé telle ou telle pathologie ou quel était son mode de vie avant de le prendre en charge. Les soins sont sans condition.

Les Belges ne sont plus égaux

Vous pouvez fumer, boire, être obèse... le système vous prendra en charge.

Vous pouvez vous rendre sous les tropiques et attraper la malaria, la leishmaniose ou Ebola... le système vous prendra en charge.

Vous pouvez escalader une falaise au milieu de l'Himalaya, tomber et... le système vous prendra en charge.

Vous pouvez vous rendre en zone de guerre, vous faire tirer dessus ou emprisonner et le système vous prendra en charge.

Vous pouvez même ne jamais avoir cotisé ou ne pas être en ordre de cotisations et le système vous prendra en charge. Pire, il prendra tout en charge.

Et pourtant la mutualité chrétienne m'a répondu ceci : " Depuis le 27/01, aucune intervention n'est possible vu que les voyages ne sont pas considérés comme essentiels et les frontières sont fermées. "

En tant que médecin, j'ai toujours défendu notre système de soins de santé. J'ai toujours travaillé comme " conventionné " en respectant les règles de payement et de couverture. Certes, il m'est parfois arrivé de déplorer qu'il n'existe aucun lien entre le prix des cotisations et le mode de vie des affiliés. Mais ces affiliés méritaient de toute façon mes soins. Il a fallu attendre le Covid pour que les Belges ne soient plus égaux.

Nous fonctionnons en Belgique dans un système de soins de santé obligatoire. Vous pouvez, si vous considérez le système comme inadéquat, prendre une assurance privée complémentaire. Mais vous restez obligés de cotiser dans le système, dès votre naissance. Vous vous attendez à ce que ce système vous protège.

De quel droit une mutuelle refuserait-elle de prendre en charge celui qui a cotisé ?

Et tout à coup, si vous vous rendez quelque part en Europe pour vous promener seul dans la nature à distance de tous risques Covid et que vous vous cassez le pied... le système ne vous prend plus en charge. De quel droit ?

La Belgique ferait partie de l'Union européenne qui, de façon très arrogante, proclame défendre les droits de l'homme, la libre circulation des personnes et des biens et l'équivalence entre les peuples et pays. Elle donne des leçons sur les droits de l'homme a des tas de pays dans le monde mais elle abandonne purement et simplement celui qui se rend à l'étranger en connaissance de cause.

De quel droit une mutuelle refuserait-elle de prendre en charge celui qui a cotisé ?

Ce n'est alors peut-être pas le droit qui guide la réponse que j'ai reçue, mais l'argent.

Crainte de débordement

C'est à cause de la crainte de débordement de nos soins de santé que notre gouvernement a mis à mort notre façon de vivre. Et pourtant rien ne bouge au sein de nos hôpitaux. On en reste toujours à notre médecine de chambres privées et de médecine de luxe sans rien mettre en place pour une médecine de masse. Le Covid est là depuis un an et rien ne change.

Cela coûterait beaucoup moins cher de développer une médecine intensive de masse anti Covid que de continuer à verser des droits passerelles et à tuer l'économie.

Si les mutuelles rompent délibérément leur contrat avec leurs affiliés, c'est parce qu'elles représentent un des maillons d'un système qui s'est montré incompétent pour affronter le Covid, pour affronter en fait la prise en charge équitable de chacun.

Et dans tout cela, le système de sécurité sociale et les mutuelles qui en font partie vous disent que si vous vous cassez le pied en France, vous ne serez pas pris en charge.

Si le Belge avait su, il aurait depuis longtemps pris des assurances médicales privées complémentaires : quel échec pour ceux qui ont cru à notre système et qui le voient ici dévoyé.

Dr Baudouin De Bont

Je ne pensais évidemment pas qu'il puisse exister un lien entre frontières et prise en charge des frais médicaux dans un pays de sécurité sociale. La loi est une chose. La santé en est une autre. Je n'ai jamais demandé à un patient où il avait attrapé telle ou telle pathologie ou quel était son mode de vie avant de le prendre en charge. Les soins sont sans condition.Vous pouvez fumer, boire, être obèse... le système vous prendra en charge.Vous pouvez vous rendre sous les tropiques et attraper la malaria, la leishmaniose ou Ebola... le système vous prendra en charge.Vous pouvez escalader une falaise au milieu de l'Himalaya, tomber et... le système vous prendra en charge.Vous pouvez vous rendre en zone de guerre, vous faire tirer dessus ou emprisonner et le système vous prendra en charge.Vous pouvez même ne jamais avoir cotisé ou ne pas être en ordre de cotisations et le système vous prendra en charge. Pire, il prendra tout en charge.Et pourtant la mutualité chrétienne m'a répondu ceci : " Depuis le 27/01, aucune intervention n'est possible vu que les voyages ne sont pas considérés comme essentiels et les frontières sont fermées. "En tant que médecin, j'ai toujours défendu notre système de soins de santé. J'ai toujours travaillé comme " conventionné " en respectant les règles de payement et de couverture. Certes, il m'est parfois arrivé de déplorer qu'il n'existe aucun lien entre le prix des cotisations et le mode de vie des affiliés. Mais ces affiliés méritaient de toute façon mes soins. Il a fallu attendre le Covid pour que les Belges ne soient plus égaux.Nous fonctionnons en Belgique dans un système de soins de santé obligatoire. Vous pouvez, si vous considérez le système comme inadéquat, prendre une assurance privée complémentaire. Mais vous restez obligés de cotiser dans le système, dès votre naissance. Vous vous attendez à ce que ce système vous protège.Et tout à coup, si vous vous rendez quelque part en Europe pour vous promener seul dans la nature à distance de tous risques Covid et que vous vous cassez le pied... le système ne vous prend plus en charge. De quel droit ?La Belgique ferait partie de l'Union européenne qui, de façon très arrogante, proclame défendre les droits de l'homme, la libre circulation des personnes et des biens et l'équivalence entre les peuples et pays. Elle donne des leçons sur les droits de l'homme a des tas de pays dans le monde mais elle abandonne purement et simplement celui qui se rend à l'étranger en connaissance de cause.De quel droit une mutuelle refuserait-elle de prendre en charge celui qui a cotisé ?Ce n'est alors peut-être pas le droit qui guide la réponse que j'ai reçue, mais l'argent.C'est à cause de la crainte de débordement de nos soins de santé que notre gouvernement a mis à mort notre façon de vivre. Et pourtant rien ne bouge au sein de nos hôpitaux. On en reste toujours à notre médecine de chambres privées et de médecine de luxe sans rien mettre en place pour une médecine de masse. Le Covid est là depuis un an et rien ne change.Cela coûterait beaucoup moins cher de développer une médecine intensive de masse anti Covid que de continuer à verser des droits passerelles et à tuer l'économie.Si les mutuelles rompent délibérément leur contrat avec leurs affiliés, c'est parce qu'elles représentent un des maillons d'un système qui s'est montré incompétent pour affronter le Covid, pour affronter en fait la prise en charge équitable de chacun.Et dans tout cela, le système de sécurité sociale et les mutuelles qui en font partie vous disent que si vous vous cassez le pied en France, vous ne serez pas pris en charge.Si le Belge avait su, il aurait depuis longtemps pris des assurances médicales privées complémentaires : quel échec pour ceux qui ont cru à notre système et qui le voient ici dévoyé.Dr Baudouin De Bont