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La coqueluche est une maladie à déclaration obligatoire, après confirmation par examen de laboratoire. "Le meilleur test diagnostique est la PCR, mais elle n'est remboursée par l'Inami que dans des conditions très étroites, non accessibles aux généralistes", dénonce le CMG. Comment confirmer le diagnostic de la coqueluche par examen de laboratoire ? La PCR, en pratique, est la technique de choix. Sa sensibilité est de 80% et sa spécificité de 99%. Ce test est rapide et sensible, ses résultats sont disponibles en 24 heures. Il est recommandé chez les patients de moins d'un an présentant toux, dyspnée, arrêt respiratoire, indépendamment de la durée des symptômes ; les contacts asymptomatiques âgés de moins de six mois ; les patients de plus d'un an présentant une toux < 3 semaines."Or la PCR, depuis avril 2019, n'est remboursée par l'Inami que dans les circonstances suivantes: 1. Chez un enfant âgé de moins de 16 ans présentant des symptômes compatibles avec la coqueluche pendant plus de six jours et moins de 22 jours, à condition qu'il n'ait pas été vacciné au cours des trois dernières années ; 2. Chez un enfant âgé de moins d'un an qui n'a pas été vacciné ou qui n'a été vacciné que partiellement (moins de trois doses) présentant des symptômes catarrhaux suivis de nausées, bradycardie ou d'apnée(s). A condition qu'ils n'aient pas subi une thérapie de cinq jours ou plus par macrolides ou triméthoprimes/sulfaméthoxazoles avant le prélèvement ; et uniquement sur prescription du pédiatre ; et une seule fois par phase d'investigation diagnostique", rappelle le CMG. "La coqueluche est une maladie à déclaration obligatoire après confirmation, demandée par l'Aviq, qui gère la prévention des maladies infectieuses, afin de limiter la contagion et de protéger les personnes vulnérables. Les règles de remboursement instituées par l'Inami ne permettent pas de la confirmer de façon optimale, en tout cas pas à moindre coût pour le patient et ayant écarté les généralistes de l'accès au remboursement du test PCR."Le rôle du médecin généraliste ne peut être entravé par la complexité administrative générée par les différents niveaux de pouvoir. La cellule de veille sanitaire du CMG demande aux autorités fédérales et à l'Aviq de s'accorder pour rendre accessibles financièrement les tests PCR prescrits par les médecins généralistes, tant dans les démarches curatives que préventives.