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Une MG témoigne ainsi dans Le Quotidien du médecin : " La plupart n'ont rien à se reprocher. Entassés dans des petits immeubles de briques souvent déglingués et insalubres, sans emploi, ils vivent dans la peur depuis les événements de mars. Beaucoup ne sortent plus de chez eux. Sans soutien, sans réseau, en butte au racisme et aux discriminations, avec des ados qui jouent au foot dans les rues faute d'espaces verts, exposés à toutes les petites criminalités, ils sont angoissés par l'omniprésence des MacGivers postés en armes à tous les coins de rue. "" Le plus injuste dans tout ce qui nous arrive, c'est de sentir notre ville pointée comme un djiadistan, alors qu'on sait que les banlieues de Londres ou Paris peuvent tout aussi bien servir de bases au terrorisme", observe le Dr Michel Hanset, interrogé par Christian Delahaye. " On nous accuse d'être porteurs de tous les maux en Europe, mais je puis personnellement vous assurer qu'aucun de mes patients n'est en lien, de près ou de loin, avec des terroristes. Cette stigmatisation crée une souffrance pour l'ensemble de la population. "D'autres médecins du cru, comme d'ailleurs des habitants, refusent carrément de parler aux journalistes.Toutefois, ils ne nient pas les problèmes. Drogue, paupérisation, décrochage scolaire et radicalisation sont au menu. Le Dr Van Kerkhove par exemple, déplore une politique " paternaliste inadaptée ".