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En 2014, 3.445 de nos concitoyens ont passé la frontière pour consulter un médecin ou se procurer des médicaments (+5% par rapport à 2011). Dans la plupart des cas, il s'agit de traitements ambulatoires qui ne nécessitent pas l'accord de la mutualité. Le nombre de dossiers d'hospitalisations et de traitements ambulatoires coûteux a augmenté de 39% (276 dossiers) par rapport à 2011. Pour ces soins médicaux, un accord préalable de la mutualité est nécessaire. Le projet transfrontalier IZOM entre la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne a de son côté entraîné la plus forte augmentation de déplacements avec 29% de dossiers supplémentaires (6.618 dossiers). Au total, le nombre de Belges qui se sont déplacés à l'étranger pour des soins a augmenté de 20% en 4 ans.C'est le projet IZOM qui explique que dans presque 8 dossiers sur 10, les Belges se rendent en Allemagne pour se faire soigner. Les Belges des Cantons de l'Est sont les plus nombreux à avoir utilisé cette possibilité, en raison de la langue et de la proximité. L'afflux vers les autres pays voisins est quant à lui plus limité : 11% vers la France, 5% vers les Pays-Bas et 5% vers le Luxembourg.Cet engouement relatif n'est pas sans risque. En effet, selon le dernier Eurobaromètre, 67% des Belges s'imaginent qu'ils ont droit à un remboursement intégral des traitements médicaux à l'étranger. Or selon Christian Horemans, Expert Affaires internationales des Mutualités libres, " une personne qui se fait soigner à l'étranger sans l'accord de la mutualité et demande ensuite un remboursement ne recevra en moyenne qu'un tiers du montant des frais médicaux ". Il est donc impératif de se renseigner auprès de sa mutuelle avant d'engager les dépenses de santé. A contrario, la directive européenne relative aux soins transfrontaliers entrée en vigueur récemment est encore mal connue des patients belges. 39% des Belges ne savent pas qu'ils peuvent également utiliser leurs prescriptions belges dans les pharmacies étrangères depuis l'entrée en vigueur de cette directive, précise M. Horemans.