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D'après IDEWE, l'un des principaux services externes pour la prévention et la protection au travail du pays, les risques psychosociaux les plus présents en 2018 sont les conflits sur le lieu de travail (42,6%), le stress et le burn-out (22,7%), le harcèlement moral (15,6%), la violence physique (3,7%) et le harcèlement sexuel (1,8%). Pour 8% des travailleurs ayant signalé faire l'objet de harcèlement moral, un dossier formel a été constitué par IDEWE. Dans 38% des cas, il a été demandé à un conseiller en prévention d'intervenir de manière informelle, de se concerter avec un supérieur hiérarchique ou d'accompagner individuellement le travailleur. Pour plus de la moitié des cas (54%), un entretien personnel avec un conseiller en prévention a été suffisant. "Le harcèlement moral au travail a de graves conséquences. Des études démontrent en effet que les victimes présentent davantage de problèmes de santé mentale (dépression, angoisses, stress post-traumatique, etc.) que les travailleurs qui n'ont pas fait l'objet de harcèlement moral. Les employeurs ont également à y perdre: les travailleurs harcelés moralement sont moins impliqués, moins productifs, plus souvent malades et quittent plus rapidement l'entreprise", rappelle le service externe de prévention et protection au travail.Pour rappel, en Belgique, les employeurs sont tenus de promouvoir le bien-être de leur personnel et de prendre les mesures nécessaires pour prévenir les risques psychosociaux. Lorsqu'un travailleur s'estime touché par l'un de ces risques, il peut faire appel au conseiller en prévention de son entreprise compétent pour les aspects psychosociaux. Tous les employeurs doivent disposer d'un tel conseiller. Celui-ci peut soit faire partie du service interne soit du service externe de prévention et de protection au travail auquel l'employeur est affilié (IDEWE, Securex, Attentia, Mensura,...).