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Cette enquête révèle qu'au cours du premier mois de l'épidémie, 55% des pneumologues ont enregistré plus de 100 admissions liées au Covid-19 et 30% ont déclaré entre 50 et 100 admissions dans leur hôpital. 75% des pneumologues ont été directement impliqués lors de l'admission et du traitement des patients."A leurs côtés, les services cliniques de soins intensifs, de médecine d'urgence, de maladies infectieuses et de pédiatrie ont oeuvré étroitement avec les laboratoires et les hygiénistes hospitaliers. Dans plus d'un hôpital sur deux, les pneumologues ont pris la direction des opérations. Dans 18% des cas, la prise en charge a été effectuée par les infectiologues et dans 4% des hôpitaux par les intensivistes. Le leadership a été pris une fois sur trois par une équipe multidisciplinaire ", communique la Belgian Respiratory Society.La Bers a également interrogé ses membres sur leur niveau de protection durant la crise. "Si 45% des pneumologues se sont sentis suffisamment protégés contre le Covid-19 le premier mois de l'épidémie, 35% étaient insatisfaits des mesures de protection locales. 16% pensent qu'ils ont été atteints par le Covid-19 dont un tiers a été testé positif. Au pic de l'épidémie, 80% des pneumologues ont reporté les soins non urgents, en contactant leurs patients par e-mail ou par téléphone. Seuls 20% des pneumologues ont assuré des consultations téléphoniques. Indépendamment des patients atteints de Covid-19, 40% des pneumologues ont vu leur activité chuter en-dessous des 25% et pour plus de 50% d'entre eux, ces activités ont été réduites à moins de 5%. "Seuls 6% des pneumologues ont signalé une pénurie de capacité hospitalière. 18% ont été mis en quarantaine ou ont été malades. Un pneumologue sur quatre déclare avoir manqué de matériel. Pratiquement tous les pneumologues ont été en contact avec des patients infectés et 65% ont signalé de nombreuses difficultés à réorganiser les soins ordinaires.Huit pneumologues sur dix ont vécu cette période comme une charge inhabituelle à exceptionnelle pour l'équilibre vie professionnelle / vie privée.Malgré les directives de Sciensano, 85% des pneumologues pensent que la Bers devrait se concentrer davantage sur la diffusion de recommandations et de conseils cliniques. "Cette enquête confirme que les pneumologues sont des maillons importants, voire indispensables dans les soins cliniques apportés aux patients atteints de Covid-19. Ils travaillent en étroite collaboration avec les autres disciplines", commente le Professeur Wim Janssens (KUL), président de la BeRS. "En première ligne, parfois mal protégés, avec la perte de collègues et probablement 10% d'infections, les pneumologues ont connu une charge de travail plus qu'inhabituelle, en raison de l'accueil des patients Covid-19 mais aussi de la réorganisation des soins pour leurs autres patients. Cette période extrême perdure avec le suivi des patients infectés par le Covid-19 et la reprise des soins reportés devenus urgents dans un contexte complexe de respect des mesures de protection. De plus, ils doivent être prêts à une deuxième vague épidémique potentielle. Nous attendons dès lors un soutien supplémentaire mais aussi une flexibilité du gouvernement pour continuer dans cette voie."V.CSur 598 membres de la BeRS, 362 (61%) ont répondu à cette enquête: 70% sont actifs dans un hôpital non universitaire, 28% dans un hôpital universitaire et 7% sont assistants en formation. 47% étaient des femmes et 52% des hommes.