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"C'est incroyable que 125 millions de femmes dans le monde soient atteintes de cette manière dans leur féminité", a déclaré vendredi matin la reine Mathilde durant sa visite au Centre médical d'aide aux victimes de l'excision (CeMAViE) du CHU Saint-Pierre à Bruxelles. Martin Caillet, gynécologue responsable du centre, plaide pour une approche davantage multidisciplinaire de la problématique.Après les discours du docteur Caillet et de Pascale Peraita, la directrice de l'hôpital, la Reine a assisté à une table ronde en présence notamment d'une victime d'excision. Elle a ensuite visité le centre ouvert cette année et destiné à la prise en charge des complications somatiques et psychologiques des mutilations génitales féminines. La Reine s'est montrée très intéressée et impliquée.Toutes les dix secondes, une femme dans le monde est excisée. En Guinée, en Egypte et en Somalie, 90% des femmes entre 15 et 49 ans subissent une telle mutilation. D'après une étude de l'Institut des maladies tropicales et du SPF Santé publique, en Belgique, 13.112 femmes sont très probablement excisées et 4.084 filles courent encore le risque de l'être.Outre les conséquences physiques comme des infections, des douleurs chroniques ou des complications lors de l'accouchement, l'ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme peut aussi conduire à la névrose, la dépression, la perte du respect de soi ou un choc post-traumatique.Actuellement, seuls les traitements chirurgicaux sont remboursés par la mutuelle. CeMAViE demande que les soins médicaux relatifs aux conséquences somatiques et psychologiques soient également pris en compte. Les professionnels de la santé devraient par ailleurs être davantage informés sur la problématique durant leur formation, estime le Centre d'aide.Dossier complet dans le Journal du médecin du 5/12.