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La diminution du nombre de donneurs de sang total s'est encore accentuée en 2014, ressort-il des données les plus récentes fournies par Maggie De Block dans une réponse parlementaire. Quelque 283.691 personnes ont participé aux collectes, contre 287.000 un an auparavant. Une orientation négative qui persiste depuis maintenant cinq années consécutives. Pour expliquer ce recul, la ministre reprend l'argument principal de l'agence fédérale des produits de santé, à savoir la diminution de l'administration de concentrés érythrocytaires. Et ce, de façon généralisée dans les hôpitaux universitaires, généraux ainsi que dans les établissements avec un programme de transplantation de cellules souches hématopoïétiques. Gestion dans les hôpitaux " Il y a surtout eu une modification de pratique et de politique de gestion dans les hôpitaux, à l'initiative du SPF et de l'Europe ", précise Olivier Bertrand, responsable au service Sang de la Croix-Rouge. Autrement dit, le secteur hospitalier tente d'utiliser les solutions d'une manière plus rationnelle." Parmi les mesures d'optimisation de l'utilisation du sang qui s'avèrent efficaces, il y a la formation des médecins à la prescription, des logiciels d'aide à la prescription sont d'ailleurs déjà utilisé dans certains hôpitaux. Car il faut aussi comprendre que l'enseignement de la transfusion en médecine est loin d'être optimal ", indique Christiane Gérard, responsable de la banque de sang du CHU de Liège.Ce qui amène en cascade les fournisseurs de sang à s'adapter, " à répondre le plus qualitativement à des besoins ciblés, en rappelant certains donneurs avec des sous-groupes particuliers ". Peu de variations contextuelles Globalement, le service sang de la Croix-Rouge tente de se maintenir autour de 90.000 donneurs et à l'heure actuelle tourne au-delà des 87.000. " Cela reste suffisant pour les volumes demandés. Nous n'accepterons jamais, éthiquement de jeter des poches ", estime le responsable. Bien sûr, l'organisation n'est que l'un des approvisionneurs, parmi les six du pays. Les statistiques et leur interprétation pourraient donc varier par rapport aux chiffres de la ministre. Car de nombreuses circonstances peuvent avoir un effet réducteur tel qu'un changement au niveau des contre-indications. " Mais rien n'a été modifié de manière structurelle, et on ne refuse pas plus de personnes qu'avant ", note Olivier Bertrand. Quant au vieillissement de la population, les conséquences ne se feraient pas encore ressentir. " En tout cas pas de notre côté. Et pas de vieillissement majeur, de tendance claire, toutes les catégories sont toujours couvertes ", indique la Croix-Rouge. La question de l'impact des épidémies de gastro-entérites ou de grippe se pose aussi naturellement. Surtout que le pic de l'activité grippale cette année était près de trois fois plus élevé que celui de la saison dernière. " Non, rien d'exceptionnel pour les phénomènes saisonniers ", conclut Bertrand. Enfin, rappelons que pour garantir une disponibilité suffisante de sang destiné à la transfusion dans un pays, l'OMS a fixé un seuil à 10 dons de sang pour 1.000 habitants. A titre comparatif, la Belgique en compte dès lors 25‰ au minimum.Le Journal du médecin, N°2420, p.7 > Suivez-nous sur les réseaux sociaux: @jdmedecin ou Le Jdm