Situé en plaine, celle que le Giffre qui traverse le village a lentement façonné tel un sculpteur de pierre local appelé Frahan - le calcaire urgonien de la région s'y prêtant merveilleusement -, à plus de 700 mètres d'altitude, Samoëns est situé aux abords de montagnes impressionnantes, dont le Criou qui la domine. La commune s'étale ainsi aux abords du massif historique du Mont-Blanc, que l'on peut admirer depuis le sommet du col de Joux Plane; lequel offre une vue somptueuse sur le roi des Alpes et ses acolytes.

Cette véritable station " village " (qui connaît une extension quelconque à 'Samoëns 1600') propose des activités diverses, culturelles et sportives. On peut d'ailleurs descendre le Giffre, lui qui a " griffé " la plaine de Samoëns, en rafting, et passer sous les gorges étroites (en compagnie de Nunayak Rafting notamment) pour se rendre compte à quel point c'est ce cours d'eau qui a véritablement façonné le paysage local, tel un tailleur de pierre traditionnel.

© Gilles Piel

Afin de s'imprégner de la vie et de l'histoire locale, l'on peut notamment visiter la ferme écomusée du Clos Parchet datant de 1817. Une ferme de remue, construction à mi-pente de la montagne que les paysans investissaient à la belle saison, tandis que les troupeaux paissaient sur les alpages. On y faisait le fromage l'été (ressemblant à l'abondance, le reblochon n'existait pas encore), y fumait la viande l'hiver, dans ces bâtisses construites en pin, le mélèze étant absent de la région.

Hameau des Vallons

La ferme, devenue musée à l'initiative d'une Parisienne mariée à un Septimontain, se révèle telle qu'elle était en 1941, date de la disparition à la guerre du dernier exploitant. Suite aux donations des familles du village, ce musée ouvert en 1994 compte désormais plus de 2.000 objets en lien avec la vie pastorale et alpestre, très rude mais belle, qui fut celle des habitants de ces vallées de Haute-Savoie.

La ferme, devenue musée à l'initiative d'une Parisienne, se révèle telle qu'elle était en 1941, date de la disparition à la guerre du dernier exploitant., Samoëns
La ferme, devenue musée à l'initiative d'une Parisienne, se révèle telle qu'elle était en 1941, date de la disparition à la guerre du dernier exploitant. © Samoëns

La vie paysanne telle qu'elle se pratique aujourd'hui est à découvrir dans le ravissant hameau des Vallons... pourtant très plat, mais piqueté de fermes de montagne bien vivaces, et dont l'architecture de pierre pour le bas et de bois pour l'étage (mais sans toit de lauze comme parfois ailleurs dans le massif alpestre) est typique de cette partie des Alpes.

En son coeur, une chapelle qui date du 17e siècle fait partie du duo de balades de deux heures qui permet de découvrir toutes celles qui décorent et entourent ce gros village de 2.380 habitants à l'année.

© Samoëns

Un bourg vieux de 1.000 ans, les fondations de la belle église Notre-Dame de l'Assomption plusieurs fois reconstruite et d'une sobriété étonnante mais montagnarde, en attestent. Elle est située sur la place du Gros Tilleul, un vénérable au tronc énorme et vieux de 600 ans qui a connu les luttes et guerres qui ont marqué ce coin de Savoie au cours des siècles. Cette merveille sylvestre en annonce d'autres, comme ce séquoia géant situé dans le jardin La Jaÿsinia, jardin botanique tout en terrasses et méandres qui serpente et grimpe jusqu'au ruines du fort Montanier, lequel dominait le village au Moyen Age.

La Samaritaine

Ce serpentin végétal déploie toute une panoplie de flore alpestre et compte 4.500 espèces. Traversé par un torrent glougloutant, il est l'oeuvre de l'architecte des jardins Jules Allemand qui, au début du siècle dernier, le conçut à la demande de Marie-Louise Jaÿ, épouse d'Ernest Cognacq, et cofondatrice à ce titre de La Samaritaine à Paris. Originaire de Samoëns, la Septimontaine en fut aussi en quelque sorte la bienfaitrice et donc la bonne... Samaritaine.

Elle n'est pas la seule célébrité à marquer le village, puisque la légende voudrait qu'Hannibal y aurait à l'époque également laissé l'empreinte de son passage, mais pas d'éléphant... Évidemment, ce petit bijou botanique tout en élévation ne pouvait que se décorer d'une des nombreuses chapelles qui balisent le village : le petit édifice religieux le coiffe, tout comme les toits d'ardoises des jolies et grosses maisons de pierre qui décorent la place du Gros Tilleul et ses environs.

© Gilles Piel

On peut admirer Samoëns de plus haut encore, en s'envolant avec les parapentistes de Pégase Air notamment, depuis les hauteurs de Samoëns 1600. L'occasion de constater que, outre des chemins de randonnées (650 km rien qu'à Samoëns) ou de VTT le long du Giffre notamment, la vallée et la plaine de Samoëns disposent également d'une base nautique avec le lac des Dames, deux piscines et des terrains de tennis, voire un watergolf. Quant à ceux qui préfèrent être sous terre plutôt qu'en l'air, deux grottes qui ont été percées par l'eau dans les massifs calcaires, l'Ermoy et la grotte de Balme, se visitent en compagnie d'un spécialiste.

La découverte du sous-sol de la vallée du Griffe peut aussi se faire de manière spectaculaire par la visite en randonnée du site du Cirque du fer à cheval, spectaculaire, fond de vallée faite de roches métamorphiques qui vient se cogner à la Suisse. Il culmine avec la Dent de chamois à 2.450 mètres, nommé ainsi de par sa forme, bien que l'on y croise aussi bouquetins, cervidés et toute la panoplie de la faune alpestre. Le chamois est d'ailleurs également présent, l'un deux, connu comme le loup blanc (le canis lupus lupus est présent dans la région), si peu farouche que les locaux l'ont prénommé... François.

Gouffres

La flore n'est pas en reste, avec notamment une hêtraie remarquable du fait de son altitude à 2.000 mètres là où d'habitude, on ne trouve plus que du conifère... et encore. Il est vrai que cette montagne circulaire de calcaire et de schiste mélangés, est percée de plus d'une trentaine de cascades impressionnantes qui alimentent et forment le Giffre. Ce site naturel, le deuxième le plus visité de France, est voisiné par deux gouffres présents dans le massif du Haut-Giffre parmi les plus impressionnants au monde : celui de Jean Bernard et de Mirolda qui présentent un dénivelé vertigineux respectivement de 1.600 et 1.700 mètres.

Ce cirque montagneux magnifique et dangereux a vu, au 19e siècle, mourir le vainqueur du Mont-Blanc, Jacques Balmat, fatalement attiré par la légende de l'or, et voit souvent des cristalliers risquer leur vie (ils ne sont pas les seuls, les accidents d'escalade ne sont pas rares) pour mettre à jour et vendre de véritables sculptures remarquables, façonnées par la nature et les millénaires, de différents quartz notamment.

© Samoëns

La randonnée du Fer à cheval se fait sous l'égide d'un guide nature, Hervé, du bureau des guides de Samoëns, avec qui l'on peut également partir en fin d'après-midi à la découverte sur la commune de Taninges, ravissant village voisin, et monter au col de la Ramaz à 1.639 mètres pour admirer dans cette montagne plus ancienne et plus douce le panorama grandiose et enneigé sur les Aiguilles du Midi, les sommets suisses voire italiens, et bien entendu l'incontournable Mont-Blanc.

L'occasion d'apercevoir, grâce à ce guide local chevronné, disert, passionné et passionnant, les colonies de marmottes, les troupeaux de chamois, les aigles et gypaètes, la flore des cimes au coeur de ce massif du Chablais, ancien certes, mais vivant, et animé de troupeaux tintinnabulant de vaches abondance et parfois tarine, voire de moutons. Et après une fondue roborative et délicieuse proposée dans son refuge par le guide et Sylvie son épouse, admirer au télescope étoiles et constellations.

Un village de grande 'taille'

Au coeur de Samoëns, la taille ancestrale de la pierre, cette pierre satinée aux jolies veines violettes, est mise à l 'honneur dans un parcours en forme d'hommage aux antiques frahans, qui met en exergue les réalisations d'artistes venus en résidence depuis 2002. Sont disséminées au travers du village 34 sculptures d'un style contemporain ou plus ancien, et réalisées par des sculpteurs venus de toute l'Europe, et même de Nouvelle-Zélande. Mais le plus grand frahan de tous reste le Giffre, lequel a aplani la roche au niveau de Samoëns et laissé affleurer les protubérances et reliefs qui entourent sa jolie et verte partie lissée.

Office du tourisme de Samoëns : www.samoens.com/.

E-mail : infos@samoens.com. Téléphone : 0033 4 50 34 40 28.

Nos bonnes adresses

Résidence de tourisme La Cour : un trois étoiles cosy et familial, chaleureux, proposant piscine l'été, espace détente tout de bois avec bain bulles, sauna, hammam, salle de repos et possibilité de massage.

Un restaurant, La Grignoterie, très sympathique et accueillant (ouvert en juillet et août).

Le 8M des monts : restaurant dynamique, bio, sur la place du Gros Tilleul, qui propose une cuisine traditionnelle revisitée et locavore, assortie de vins en biodynamie et qui propose en bière... la cantillon ! Preuve de qualité et de bon goût s'il en est

Au Petit Bonheur, chez Jeanne, sur les hauteurs de Taninges : cuisine traditionnelle généreuse et délicieuse proposée par une ancienne... Madame Jeanne.

L'Estanco : plats modernes et frais, resto situé également au coeur de la ville et doté d'une très jolie terrasse.

Possibilité également d'un repas à la ferme, celle de Bemont pour goûter à la vraie cuisine paysanne préparée rien de moins que par l'épouse du maire actuel.


Situé en plaine, celle que le Giffre qui traverse le village a lentement façonné tel un sculpteur de pierre local appelé Frahan - le calcaire urgonien de la région s'y prêtant merveilleusement -, à plus de 700 mètres d'altitude, Samoëns est situé aux abords de montagnes impressionnantes, dont le Criou qui la domine. La commune s'étale ainsi aux abords du massif historique du Mont-Blanc, que l'on peut admirer depuis le sommet du col de Joux Plane; lequel offre une vue somptueuse sur le roi des Alpes et ses acolytes. Cette véritable station " village " (qui connaît une extension quelconque à 'Samoëns 1600') propose des activités diverses, culturelles et sportives. On peut d'ailleurs descendre le Giffre, lui qui a " griffé " la plaine de Samoëns, en rafting, et passer sous les gorges étroites (en compagnie de Nunayak Rafting notamment) pour se rendre compte à quel point c'est ce cours d'eau qui a véritablement façonné le paysage local, tel un tailleur de pierre traditionnel. Afin de s'imprégner de la vie et de l'histoire locale, l'on peut notamment visiter la ferme écomusée du Clos Parchet datant de 1817. Une ferme de remue, construction à mi-pente de la montagne que les paysans investissaient à la belle saison, tandis que les troupeaux paissaient sur les alpages. On y faisait le fromage l'été (ressemblant à l'abondance, le reblochon n'existait pas encore), y fumait la viande l'hiver, dans ces bâtisses construites en pin, le mélèze étant absent de la région.La ferme, devenue musée à l'initiative d'une Parisienne mariée à un Septimontain, se révèle telle qu'elle était en 1941, date de la disparition à la guerre du dernier exploitant. Suite aux donations des familles du village, ce musée ouvert en 1994 compte désormais plus de 2.000 objets en lien avec la vie pastorale et alpestre, très rude mais belle, qui fut celle des habitants de ces vallées de Haute-Savoie. La vie paysanne telle qu'elle se pratique aujourd'hui est à découvrir dans le ravissant hameau des Vallons... pourtant très plat, mais piqueté de fermes de montagne bien vivaces, et dont l'architecture de pierre pour le bas et de bois pour l'étage (mais sans toit de lauze comme parfois ailleurs dans le massif alpestre) est typique de cette partie des Alpes.En son coeur, une chapelle qui date du 17e siècle fait partie du duo de balades de deux heures qui permet de découvrir toutes celles qui décorent et entourent ce gros village de 2.380 habitants à l'année.Un bourg vieux de 1.000 ans, les fondations de la belle église Notre-Dame de l'Assomption plusieurs fois reconstruite et d'une sobriété étonnante mais montagnarde, en attestent. Elle est située sur la place du Gros Tilleul, un vénérable au tronc énorme et vieux de 600 ans qui a connu les luttes et guerres qui ont marqué ce coin de Savoie au cours des siècles. Cette merveille sylvestre en annonce d'autres, comme ce séquoia géant situé dans le jardin La Jaÿsinia, jardin botanique tout en terrasses et méandres qui serpente et grimpe jusqu'au ruines du fort Montanier, lequel dominait le village au Moyen Age.Ce serpentin végétal déploie toute une panoplie de flore alpestre et compte 4.500 espèces. Traversé par un torrent glougloutant, il est l'oeuvre de l'architecte des jardins Jules Allemand qui, au début du siècle dernier, le conçut à la demande de Marie-Louise Jaÿ, épouse d'Ernest Cognacq, et cofondatrice à ce titre de La Samaritaine à Paris. Originaire de Samoëns, la Septimontaine en fut aussi en quelque sorte la bienfaitrice et donc la bonne... Samaritaine.Elle n'est pas la seule célébrité à marquer le village, puisque la légende voudrait qu'Hannibal y aurait à l'époque également laissé l'empreinte de son passage, mais pas d'éléphant... Évidemment, ce petit bijou botanique tout en élévation ne pouvait que se décorer d'une des nombreuses chapelles qui balisent le village : le petit édifice religieux le coiffe, tout comme les toits d'ardoises des jolies et grosses maisons de pierre qui décorent la place du Gros Tilleul et ses environs.On peut admirer Samoëns de plus haut encore, en s'envolant avec les parapentistes de Pégase Air notamment, depuis les hauteurs de Samoëns 1600. L'occasion de constater que, outre des chemins de randonnées (650 km rien qu'à Samoëns) ou de VTT le long du Giffre notamment, la vallée et la plaine de Samoëns disposent également d'une base nautique avec le lac des Dames, deux piscines et des terrains de tennis, voire un watergolf. Quant à ceux qui préfèrent être sous terre plutôt qu'en l'air, deux grottes qui ont été percées par l'eau dans les massifs calcaires, l'Ermoy et la grotte de Balme, se visitent en compagnie d'un spécialiste.La découverte du sous-sol de la vallée du Griffe peut aussi se faire de manière spectaculaire par la visite en randonnée du site du Cirque du fer à cheval, spectaculaire, fond de vallée faite de roches métamorphiques qui vient se cogner à la Suisse. Il culmine avec la Dent de chamois à 2.450 mètres, nommé ainsi de par sa forme, bien que l'on y croise aussi bouquetins, cervidés et toute la panoplie de la faune alpestre. Le chamois est d'ailleurs également présent, l'un deux, connu comme le loup blanc (le canis lupus lupus est présent dans la région), si peu farouche que les locaux l'ont prénommé... François.La flore n'est pas en reste, avec notamment une hêtraie remarquable du fait de son altitude à 2.000 mètres là où d'habitude, on ne trouve plus que du conifère... et encore. Il est vrai que cette montagne circulaire de calcaire et de schiste mélangés, est percée de plus d'une trentaine de cascades impressionnantes qui alimentent et forment le Giffre. Ce site naturel, le deuxième le plus visité de France, est voisiné par deux gouffres présents dans le massif du Haut-Giffre parmi les plus impressionnants au monde : celui de Jean Bernard et de Mirolda qui présentent un dénivelé vertigineux respectivement de 1.600 et 1.700 mètres. Ce cirque montagneux magnifique et dangereux a vu, au 19e siècle, mourir le vainqueur du Mont-Blanc, Jacques Balmat, fatalement attiré par la légende de l'or, et voit souvent des cristalliers risquer leur vie (ils ne sont pas les seuls, les accidents d'escalade ne sont pas rares) pour mettre à jour et vendre de véritables sculptures remarquables, façonnées par la nature et les millénaires, de différents quartz notamment.La randonnée du Fer à cheval se fait sous l'égide d'un guide nature, Hervé, du bureau des guides de Samoëns, avec qui l'on peut également partir en fin d'après-midi à la découverte sur la commune de Taninges, ravissant village voisin, et monter au col de la Ramaz à 1.639 mètres pour admirer dans cette montagne plus ancienne et plus douce le panorama grandiose et enneigé sur les Aiguilles du Midi, les sommets suisses voire italiens, et bien entendu l'incontournable Mont-Blanc.L'occasion d'apercevoir, grâce à ce guide local chevronné, disert, passionné et passionnant, les colonies de marmottes, les troupeaux de chamois, les aigles et gypaètes, la flore des cimes au coeur de ce massif du Chablais, ancien certes, mais vivant, et animé de troupeaux tintinnabulant de vaches abondance et parfois tarine, voire de moutons. Et après une fondue roborative et délicieuse proposée dans son refuge par le guide et Sylvie son épouse, admirer au télescope étoiles et constellations. Au coeur de Samoëns, la taille ancestrale de la pierre, cette pierre satinée aux jolies veines violettes, est mise à l 'honneur dans un parcours en forme d'hommage aux antiques frahans, qui met en exergue les réalisations d'artistes venus en résidence depuis 2002. Sont disséminées au travers du village 34 sculptures d'un style contemporain ou plus ancien, et réalisées par des sculpteurs venus de toute l'Europe, et même de Nouvelle-Zélande. Mais le plus grand frahan de tous reste le Giffre, lequel a aplani la roche au niveau de Samoëns et laissé affleurer les protubérances et reliefs qui entourent sa jolie et verte partie lissée.Office du tourisme de Samoëns : www.samoens.com/.E-mail : infos@samoens.com. Téléphone : 0033 4 50 34 40 28.