Ville de bord de Seine, l'ancienne capitale du comté de Champagne accueille, depuis quelques mois, un lieu dédié au travail et à l'art du vitrail, dont elle fut en France l'un des centres principaux.

Dès le Moyen-Âge, du fait de son statut de frontière entre le duché de Bourgogne et le royaume de France, Troyes s'impose commercialement via ses célèbres foires de Champagne (pas le breuvage), lieux d'échanges entre les différentes entités et rivales politiques. La richesse des aristocrates et bourgeois fait fleurir les commandes de vitraux dans la région, surtout dans les églises, ceci alors que le gothique met l'art du vitrail en exergue. Notamment à l'instigation de Bernard de Clervaux, auteur d'une célèbre théologie sur... "La lumière rédemptrice". Les vitraux permettent ainsi d' "éclairer" les paroissiens, souvent illettrés, par ces grandes peintures de verres qui se lisent de bas en haut.

© Studio OG

Ancien hôtel-Dieu

C'est l'inverse dans le cas de ce musée, situé dans l'ancien hôtel-Dieu créé au 12e siècle, mais entièrement reconstruit au 18e dans le style de l'époque, et qui se visite de haut en bas sur trois étages.

© Studio OG

La première partie met en exergue la technique du vitrail au fil des siècles, au travers de bornes interactives, vidéos, objets et bien sûr vitraux. L'art, trop considéré aujourd'hui comme mineur et rarement mis en valeur du maître verrier, est ici détaillé : d'abord historiquement, détaillant notamment le rôle important du commanditaire, notamment à la Renaissance, au travers d'un triptyque de crucifixion. Il met à gauche et à droite du Christ en exergue le donateur et la donatrice, issu de la famille riche troyenne Juvénal des Ursins flanquée de leurs saints protecteurs.

S'ensuit en détail la confection du vitrail au travers du temps : l'expo s'intéresse d'abord au travail du souffleur, qui conçoit des manchons en formes de bouteille ou des cives, cercles de verre plat qu'il colore à l'aide d'oxydes métalliques. Le maître verrier peut ensuite choisir au travers d'un nuancier de verres présentés (on comptait plus d'une centaine de couleurs au 19e, âge de la seconde renaissance et donc du second âge d'or du vitrail) celui qui lui convient. L'on suit son travail d'esquisse, de confection de cartons, comme dans le cas d'une fresque ou une tapisserie, de découpe, de choix de couleur dans le casier à verre, de la peinture sur vitrail.

La grisaille fut utilisée dès les premiers témoignages de vitraux qui datent du 4e siècle et ne sont pas que d'origine religieux : cette technique correspond en quelque sorte au crayon en peinture. Une grisaille ensuite cuite, ce qui explique que les témoignages, issues d'une église de Poitiers dans la partie historique du musée, soient dans un formidable état de conversation que lui assure la cuisson. Le verre est ensuite découpé à la pointe de fer d'abord, de diamant au 16e siècle, à la roulette en tungstène aujourd'hui.

Les pinceaux, intemporels, ont des noms amusants comme putois, blaireau, traînard ou petit bois. Originellement, le vitrail est maintenu par des baguettes de plomb, la soudure soulignant le dessin en le maintenant. Une scène biblique de la cathédrale de Sens dans l'Yonne, mais exécuté par des artistes troyens, en est exemple datant du Moyen Age. Il est placé en face d'une oeuvre contemporaine signée de l'artiste Véronique Ellena qui dans la cathédrale de Strasbourg signe un oeil du christ inspiré d'une toile de Memling et constitué de centaines de visages de visiteurs. Une oeuvre exécutée à partir d'une maquette numérique via une imprimante 3D et à l'aide d'émaux de verre.

Jaune d'argent

Un étage plus bas, la partie historique évoque les premiers restes de vitraux trouvés dans l'église Saint-Martin de Tours, datés du 4e siècle, et présente ceux du baptistère Saint-Jean de Poitiers, exécutés 300 ans plus tard. Outre la révolution théologique initiée par les Cisterciens (qui s'en tiennent à un décor monochrome et floral), la lumière étant le signe de la présence divine et la vague vitreuse du gothique (le martyr de Saint-Vincent issu de la basilique de Saint-Denis), le vitrail connaît une seconde jeunesse après la Guerre de Cent Ans : la relative période de paix que connaît la région troyenne, de 1520 à 1540 , voit en effet fleurir à nouveau des vitraux dont la réalisation est facilitée par le jaune d'argent découvert en 1300.

Il remplace le plomb et procure au maître verrier une dimension d'enlumineur du verre ; exemple avec la légende de Saint-Gilles issue de la Légende Dorée de Jacques de Voragine et issue de l'église Saint-Nizier de Troyes.

Par parenthèses, un circuit de 65 lieux émaille la route du vitrail, vitraux qui constellent tout le département de l'Aube, principalement des églises.

Coloquintes et nymphéas de Jacques Gruber., Studio OG
Coloquintes et nymphéas de Jacques Gruber. © Studio OG

Les émaux s'imposent comme les peintres et verriers à la fois à l'image du Hollandais Grégoire Guérard au 16 siècle toujours.

Les églises sont ensuite secouées par les guerres de religion, les gestes iconoclastes, et surtout plus tard, par les plaintes des paroissiens... incapables de lire le missel, tant ces peintures translucides mangeaient la lumière dans les maisons de Dieu.

Vierge des sept douleurs., Elsa Viollet
Vierge des sept douleurs. © Elsa Viollet

Le vitrail reflue, le baroque le snobe, les ateliers d'artisans verriers ne se comptent plus que sur les doigts d'une main, jusqu'au 19e, époque des courants "néos" qui remettent gothique et renaissance à l'honneur dans le sillage d'un Viollet-le-Duc.

"Explosions"... des vitraux

La Grande Guerre fait exploser bien des vitraux, la suivante de ne fera guère mieux : dans l'intervalle, Maurice Denis en conçoit en 1925 pour l'église de Villenauxe-la-Grande, il n'en subsiste que les cartons, multipliant les épisodes doloristes qui évoquent les tranchées.

Après la Seconde Guerre mondiale, la modernité s'impose totalement, fait table rase et les artistes contemporains s'emparent pour certain de cet art véritable, version de verre de la peinture, la tapisserie ou de l'oeuvre en tissu : de figuratif, le vitrail peut devenir résolument abstrait ou en tout cas abstraitement figuratif.

C'est que démontre un étage plus bas la Galerie des vitraux, située dans l'ancienne salle des malades et ces hauts plafonds. S'y côtoient dans une mise en scène aérienne des vitraux imposants datant du 12e siècle jusqu'à aujourd'hui. À côté d'un vitrail d'Henri Guérin en dalles de verre de 4 cm taillées au marteau à coups d'éclats intitulé "Ombre de juin" et représentant schématiquement une futaie, un verre thermoformé translucide d'un seul tenant signé Robert Morris, et destiné à la cathédrale romane de Maguelone située près de Montpellier et cernée par l'eau. En effet l'oeuvre a quelque chose de l'onde...

Alfred Manessier est le premier artiste a imposé une oeuvre moderne dans un lieu de culte du Doubs dans les années soixante. Il faut dire que le père Couturier à l'initiative de ce projet est lui même " vitrailliste " et côtoie Picasso, Chagall, ou Matisse qui s'y mettront aussi.

Profane, l'oeuvre Art Déco et quasi futuriste de Jacques Simon représente une voiture automobile en pleine vitesse à Reims, lieu à l'époque de courses automobiles.

25 oeuvres décorent cette magnifique galerie, dont les prêts se renouvellent et qui présente notamment un vitrail de Kehinde Wiley, célèbre pour son portrait d'Obama, qui " peint " son modèle récurrent, Kern Alexander tel un saint protecteur de la Renaissance. Il est placé juste à côté d'une représentation de la fin du Moyen-Age du peintre verrier allemand Hermann de Münster conservé dans une église de Metz.

Autre trésor, conservé dans la salle de même nom, un vitrail du 12e siècle représentant le Christ et deux apôtres issus de la collégiale Saint-Étienne de Troyes érigée par Henri Ier le libéral, comte de Champagne, et miraculeusement retrouvé par hasard il y a quelques années.

Oculus

Enfin, la visite se conclut par la chapelle, qui résume somptueusement à elle seule le propos de la Cité du vitrail autant que l'histoire du lieu: en face du majestueux Procès en Paradis, illustration d'un thème souvent développé par Bernard de Clairvaux, datée du 16e siècle et prêtée par l'église de Rumilly-les-Vaudes, les représentations abstraites et symbolistes à la fois de saint Marcel et sainte Geneviève, conçues par le grand maître verrier Jacques Le Chevallier pour une église parisienne en 1935 mais refusé. Tandis que dans le choeur et sur l'autel trône un vitrail du 19e le seul de la chapelle qui ait résisté à l'explosion d'un pont tout proche aux ultimes journées de la dernière guerre et qui représente Henri Ier Comte de Champagne et fondateur de l'hôtel-Dieu.

Lui fait face dans l'oculus, une oeuvre contemporaine en forme de vortex de Fabienne Verdier, tourbillon jaune d'argent qui laisse pas la lumière. En effet, de l'art du vitrail la cité troyenne en est l'enluminure.

Châteaux d'Aube

En marge de ce parcours, La Cité du Vitrail propose des expos temporaires : jusqu'à fin octobre par exemple, une exposition "une histoire des châteaux sur 1000 ans" qui prend pour objet d'étude le seul département de l'Aube, qui accueillit les propriétés de nombres de ministres et grandes figures de l'Ancien Régime, de l'Empire, et de la République, la fonction de ses châteaux évoluant au fil des époques et des besoins. Objets, peintures, documents, armes et photographies viennent illustrer ce propos complété parfois par quelques stations vidéos.

Cité du Vitrail, Hôtel-Dieu-le-Comte, 31 quai des Comtes-de-Champagne à Troyes. Infos: https://cite-vitrail.fr/fr

Ville de bord de Seine, l'ancienne capitale du comté de Champagne accueille, depuis quelques mois, un lieu dédié au travail et à l'art du vitrail, dont elle fut en France l'un des centres principaux.Dès le Moyen-Âge, du fait de son statut de frontière entre le duché de Bourgogne et le royaume de France, Troyes s'impose commercialement via ses célèbres foires de Champagne (pas le breuvage), lieux d'échanges entre les différentes entités et rivales politiques. La richesse des aristocrates et bourgeois fait fleurir les commandes de vitraux dans la région, surtout dans les églises, ceci alors que le gothique met l'art du vitrail en exergue. Notamment à l'instigation de Bernard de Clervaux, auteur d'une célèbre théologie sur... "La lumière rédemptrice". Les vitraux permettent ainsi d' "éclairer" les paroissiens, souvent illettrés, par ces grandes peintures de verres qui se lisent de bas en haut. C'est l'inverse dans le cas de ce musée, situé dans l'ancien hôtel-Dieu créé au 12e siècle, mais entièrement reconstruit au 18e dans le style de l'époque, et qui se visite de haut en bas sur trois étages. La première partie met en exergue la technique du vitrail au fil des siècles, au travers de bornes interactives, vidéos, objets et bien sûr vitraux. L'art, trop considéré aujourd'hui comme mineur et rarement mis en valeur du maître verrier, est ici détaillé : d'abord historiquement, détaillant notamment le rôle important du commanditaire, notamment à la Renaissance, au travers d'un triptyque de crucifixion. Il met à gauche et à droite du Christ en exergue le donateur et la donatrice, issu de la famille riche troyenne Juvénal des Ursins flanquée de leurs saints protecteurs. S'ensuit en détail la confection du vitrail au travers du temps : l'expo s'intéresse d'abord au travail du souffleur, qui conçoit des manchons en formes de bouteille ou des cives, cercles de verre plat qu'il colore à l'aide d'oxydes métalliques. Le maître verrier peut ensuite choisir au travers d'un nuancier de verres présentés (on comptait plus d'une centaine de couleurs au 19e, âge de la seconde renaissance et donc du second âge d'or du vitrail) celui qui lui convient. L'on suit son travail d'esquisse, de confection de cartons, comme dans le cas d'une fresque ou une tapisserie, de découpe, de choix de couleur dans le casier à verre, de la peinture sur vitrail. La grisaille fut utilisée dès les premiers témoignages de vitraux qui datent du 4e siècle et ne sont pas que d'origine religieux : cette technique correspond en quelque sorte au crayon en peinture. Une grisaille ensuite cuite, ce qui explique que les témoignages, issues d'une église de Poitiers dans la partie historique du musée, soient dans un formidable état de conversation que lui assure la cuisson. Le verre est ensuite découpé à la pointe de fer d'abord, de diamant au 16e siècle, à la roulette en tungstène aujourd'hui. Les pinceaux, intemporels, ont des noms amusants comme putois, blaireau, traînard ou petit bois. Originellement, le vitrail est maintenu par des baguettes de plomb, la soudure soulignant le dessin en le maintenant. Une scène biblique de la cathédrale de Sens dans l'Yonne, mais exécuté par des artistes troyens, en est exemple datant du Moyen Age. Il est placé en face d'une oeuvre contemporaine signée de l'artiste Véronique Ellena qui dans la cathédrale de Strasbourg signe un oeil du christ inspiré d'une toile de Memling et constitué de centaines de visages de visiteurs. Une oeuvre exécutée à partir d'une maquette numérique via une imprimante 3D et à l'aide d'émaux de verre.Un étage plus bas, la partie historique évoque les premiers restes de vitraux trouvés dans l'église Saint-Martin de Tours, datés du 4e siècle, et présente ceux du baptistère Saint-Jean de Poitiers, exécutés 300 ans plus tard. Outre la révolution théologique initiée par les Cisterciens (qui s'en tiennent à un décor monochrome et floral), la lumière étant le signe de la présence divine et la vague vitreuse du gothique (le martyr de Saint-Vincent issu de la basilique de Saint-Denis), le vitrail connaît une seconde jeunesse après la Guerre de Cent Ans : la relative période de paix que connaît la région troyenne, de 1520 à 1540 , voit en effet fleurir à nouveau des vitraux dont la réalisation est facilitée par le jaune d'argent découvert en 1300. Il remplace le plomb et procure au maître verrier une dimension d'enlumineur du verre ; exemple avec la légende de Saint-Gilles issue de la Légende Dorée de Jacques de Voragine et issue de l'église Saint-Nizier de Troyes. Par parenthèses, un circuit de 65 lieux émaille la route du vitrail, vitraux qui constellent tout le département de l'Aube, principalement des églises. Les émaux s'imposent comme les peintres et verriers à la fois à l'image du Hollandais Grégoire Guérard au 16 siècle toujours.Les églises sont ensuite secouées par les guerres de religion, les gestes iconoclastes, et surtout plus tard, par les plaintes des paroissiens... incapables de lire le missel, tant ces peintures translucides mangeaient la lumière dans les maisons de Dieu.Le vitrail reflue, le baroque le snobe, les ateliers d'artisans verriers ne se comptent plus que sur les doigts d'une main, jusqu'au 19e, époque des courants "néos" qui remettent gothique et renaissance à l'honneur dans le sillage d'un Viollet-le-Duc.La Grande Guerre fait exploser bien des vitraux, la suivante de ne fera guère mieux : dans l'intervalle, Maurice Denis en conçoit en 1925 pour l'église de Villenauxe-la-Grande, il n'en subsiste que les cartons, multipliant les épisodes doloristes qui évoquent les tranchées.Après la Seconde Guerre mondiale, la modernité s'impose totalement, fait table rase et les artistes contemporains s'emparent pour certain de cet art véritable, version de verre de la peinture, la tapisserie ou de l'oeuvre en tissu : de figuratif, le vitrail peut devenir résolument abstrait ou en tout cas abstraitement figuratif.C'est que démontre un étage plus bas la Galerie des vitraux, située dans l'ancienne salle des malades et ces hauts plafonds. S'y côtoient dans une mise en scène aérienne des vitraux imposants datant du 12e siècle jusqu'à aujourd'hui. À côté d'un vitrail d'Henri Guérin en dalles de verre de 4 cm taillées au marteau à coups d'éclats intitulé "Ombre de juin" et représentant schématiquement une futaie, un verre thermoformé translucide d'un seul tenant signé Robert Morris, et destiné à la cathédrale romane de Maguelone située près de Montpellier et cernée par l'eau. En effet l'oeuvre a quelque chose de l'onde...Alfred Manessier est le premier artiste a imposé une oeuvre moderne dans un lieu de culte du Doubs dans les années soixante. Il faut dire que le père Couturier à l'initiative de ce projet est lui même " vitrailliste " et côtoie Picasso, Chagall, ou Matisse qui s'y mettront aussi.Profane, l'oeuvre Art Déco et quasi futuriste de Jacques Simon représente une voiture automobile en pleine vitesse à Reims, lieu à l'époque de courses automobiles. 25 oeuvres décorent cette magnifique galerie, dont les prêts se renouvellent et qui présente notamment un vitrail de Kehinde Wiley, célèbre pour son portrait d'Obama, qui " peint " son modèle récurrent, Kern Alexander tel un saint protecteur de la Renaissance. Il est placé juste à côté d'une représentation de la fin du Moyen-Age du peintre verrier allemand Hermann de Münster conservé dans une église de Metz. Autre trésor, conservé dans la salle de même nom, un vitrail du 12e siècle représentant le Christ et deux apôtres issus de la collégiale Saint-Étienne de Troyes érigée par Henri Ier le libéral, comte de Champagne, et miraculeusement retrouvé par hasard il y a quelques années. Enfin, la visite se conclut par la chapelle, qui résume somptueusement à elle seule le propos de la Cité du vitrail autant que l'histoire du lieu: en face du majestueux Procès en Paradis, illustration d'un thème souvent développé par Bernard de Clairvaux, datée du 16e siècle et prêtée par l'église de Rumilly-les-Vaudes, les représentations abstraites et symbolistes à la fois de saint Marcel et sainte Geneviève, conçues par le grand maître verrier Jacques Le Chevallier pour une église parisienne en 1935 mais refusé. Tandis que dans le choeur et sur l'autel trône un vitrail du 19e le seul de la chapelle qui ait résisté à l'explosion d'un pont tout proche aux ultimes journées de la dernière guerre et qui représente Henri Ier Comte de Champagne et fondateur de l'hôtel-Dieu. Lui fait face dans l'oculus, une oeuvre contemporaine en forme de vortex de Fabienne Verdier, tourbillon jaune d'argent qui laisse pas la lumière. En effet, de l'art du vitrail la cité troyenne en est l'enluminure.En marge de ce parcours, La Cité du Vitrail propose des expos temporaires : jusqu'à fin octobre par exemple, une exposition "une histoire des châteaux sur 1000 ans" qui prend pour objet d'étude le seul département de l'Aube, qui accueillit les propriétés de nombres de ministres et grandes figures de l'Ancien Régime, de l'Empire, et de la République, la fonction de ses châteaux évoluant au fil des époques et des besoins. Objets, peintures, documents, armes et photographies viennent illustrer ce propos complété parfois par quelques stations vidéos.