PEMPHIX est un essai randomisé contrôlé de phase III mené en double aveugle avec double placebo qui a enrôlé 135 patients adultes (54% de femmes; 57% ≤ 50 ans) présentant un PV modéré à sévère attesté par score global d'activité selon l'index de surface atteinte par le pemphigus (PDAI) ≥ 15.

La randomisation a alloué 67 patients au bras RTX (1000 mg à J1, J15, semaine 24 et semaine 26) et 68 au bras MMF (2 mg/j). Tous les patients recevaient en plus une corticothérapie orale standard diminuée progressivement avec comme objectif 0 mg/jour à la 24e semaine.

Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant obtenu une réponse complète prolongée (RCP) correspondant à une guérison des lésions sans nouvelle lésion active (PDAI=0) en l'absence corticothérapie orale pendant au moins 16 semaines consécutives dans le cadre de la période de traitement de 52 semaines.

Les données de 10 patients suivis par télémédecine ont été considérées comme exploratoires et exclues des analyses d'efficacité. Parmi les 125 patients analysés, 98% dans le bras RTX et 84% dans le bras MMF ont complété l'étude.

Les résultats présentés lors de la session Late Breaking News de l'EADV 2019 montrent que tous les critères évalués sont significativement en faveur du bras RTX.

À la semaine 52, 40,3% des patients du bras RTX ont obtenu une RCP versus 9,5% des patients du bras MMF (p<0,0001).

Chez les patients du bras RTX la dose cumulée de corticothérapie orale cumulée était plus faible (? par rapport au MMF 1.595 mg ; p=0,0005).

Par rapport au bras MMF, il a par ailleurs été constaté dans le bras RTX :

• une probabilité plus élevée de RCP (HR 4,83 ; p=0,0003),

• moins de poussées (6 versus 44 ; p <0,0001),

• une moindre probabilité de poussée (HR 0,15 ; p<0,0001) ;

• une plus grande amélioration du DLQi à la semaine 52 (moyenne -8,87 versus -6,00 ; p=0,0012).

Versant tolérance et sécurité d'emploi des effets secondaires (sévères) ont été documentés chez 85,1% (22,4%) des patients du bras RTX et chez 88,2% (14,7%) des patients du bras MMF.

Les effets indésirables les plus courants (fréquence ≥ 10%) étaient :

• dans le bras RTX, des réactions liées à la perfusion (22,4%), des céphalées (14,9%), des lymphopénies (11,9%, en rapport avec la prémédication par méthylprednisolone) et des infections des voies respiratoires supérieures (10,4%) ;

• dans le bras MMF, des diarrhées (14,7%) et des rhinopharyngites (11,8%).

Moins de patients du bras RTX ont présenté des effets secondaires de grade ≥3 en rapport avec la corticothérapie, 1,5% versus 7,4% dans le bras MMF.

Une sortie d'étude pour effet indésirable a concerné 1,5% des patients du bras RTX et 4,4% des patients du bras MMF.

Aucun nouveau signal de sécurité n'a été constaté pour aucun des 2 agents testés.

Il est conclu que le RTX est supérieur au MMF pour atteindre une réponse complète prolongée et que cette supériorité concerne également tous les critères secondaires évalués.

P Joly et al. Lancet 2017; 389: 2031-40.

D'après P Joly et al. EADV 2019, abstract D3T01.1C

PEMPHIX est un essai randomisé contrôlé de phase III mené en double aveugle avec double placebo qui a enrôlé 135 patients adultes (54% de femmes; 57% ≤ 50 ans) présentant un PV modéré à sévère attesté par score global d'activité selon l'index de surface atteinte par le pemphigus (PDAI) ≥ 15.La randomisation a alloué 67 patients au bras RTX (1000 mg à J1, J15, semaine 24 et semaine 26) et 68 au bras MMF (2 mg/j). Tous les patients recevaient en plus une corticothérapie orale standard diminuée progressivement avec comme objectif 0 mg/jour à la 24e semaine. Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant obtenu une réponse complète prolongée (RCP) correspondant à une guérison des lésions sans nouvelle lésion active (PDAI=0) en l'absence corticothérapie orale pendant au moins 16 semaines consécutives dans le cadre de la période de traitement de 52 semaines. Les données de 10 patients suivis par télémédecine ont été considérées comme exploratoires et exclues des analyses d'efficacité. Parmi les 125 patients analysés, 98% dans le bras RTX et 84% dans le bras MMF ont complété l'étude. Les résultats présentés lors de la session Late Breaking News de l'EADV 2019 montrent que tous les critères évalués sont significativement en faveur du bras RTX.À la semaine 52, 40,3% des patients du bras RTX ont obtenu une RCP versus 9,5% des patients du bras MMF (p<0,0001). Chez les patients du bras RTX la dose cumulée de corticothérapie orale cumulée était plus faible (? par rapport au MMF 1.595 mg ; p=0,0005). Par rapport au bras MMF, il a par ailleurs été constaté dans le bras RTX :• une probabilité plus élevée de RCP (HR 4,83 ; p=0,0003), • moins de poussées (6 versus 44 ; p <0,0001),• une moindre probabilité de poussée (HR 0,15 ; p<0,0001) ;• une plus grande amélioration du DLQi à la semaine 52 (moyenne -8,87 versus -6,00 ; p=0,0012).Versant tolérance et sécurité d'emploi des effets secondaires (sévères) ont été documentés chez 85,1% (22,4%) des patients du bras RTX et chez 88,2% (14,7%) des patients du bras MMF. Les effets indésirables les plus courants (fréquence ≥ 10%) étaient :• dans le bras RTX, des réactions liées à la perfusion (22,4%), des céphalées (14,9%), des lymphopénies (11,9%, en rapport avec la prémédication par méthylprednisolone) et des infections des voies respiratoires supérieures (10,4%) ;• dans le bras MMF, des diarrhées (14,7%) et des rhinopharyngites (11,8%). Moins de patients du bras RTX ont présenté des effets secondaires de grade ≥3 en rapport avec la corticothérapie, 1,5% versus 7,4% dans le bras MMF.Une sortie d'étude pour effet indésirable a concerné 1,5% des patients du bras RTX et 4,4% des patients du bras MMF. Aucun nouveau signal de sécurité n'a été constaté pour aucun des 2 agents testés.Il est conclu que le RTX est supérieur au MMF pour atteindre une réponse complète prolongée et que cette supériorité concerne également tous les critères secondaires évalués.P Joly et al. Lancet 2017; 389: 2031-40.D'après P Joly et al. EADV 2019, abstract D3T01.1C