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En réalisant une méta-analyse d'études d'association pangénomiques conduites principalement en Europe, en Amérique du Nord et en Australie auprès de plus de 600 000 personnes, les auteurs se sont attachés à repérer l'influence de certains gènes liés à la longévité, et l'impact du style de vie sur leur expression. En effet, "jusqu'à 25 % de la variabilité de l'espérance de vie humaine pourrait être déterminée par la génétique", rappellent-ils.Les scientifiques ont ainsi découvert deux régions du génome associées à la longévité (HLA-DQA1/ DRB1 et LPA) et validé de précédentes suggestions selon lesquelles les gènes APOE, CHRNA3 / 5, CDKN2A / B, SH2B3 et FOXO3A influencent cette même longévité. Ils montrent ensuite que l'abandon du tabac, le niveau d'éducation, l'ouverture aux nouvelles expériences et les taux élevés de cholestérol HDL sont les plus positivement corrélés sur le plan génétique avec l'espérance de vie tandis que la sensibilité aux maladies coronariennes, le nombre de cigarettes fumées par jour, le cancer du poumon, la résistance à l'insuline et la graisse corporelle sont les plus négativement corrélés.Parmi les résultats significatifs, l'étude montre que fumer pendant toute sa vie un paquet de 20 cigarettes par jour réduit la durée de vie de 6,8 ans et que chaque unité supplémentaire d'IMC équivaudrait à une perte d'espérance de vie de sept mois. Enfin, elle permet de mettre en avant le fait que l'éducation était au coeur de l'espérance de vie. Chaque année passée à étudier après l'école secondaire augmenterait en effet de 11 mois la longévité.(référence : Nature Communications, 13 octobre 2017, doi:10.1038/s41467-017-00934-5)