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Ce budget fait partie d'un plan VIH destiné à atteindre l'objectif fixé par Onusida d'une fin de l'épidémie d'ici 2030. Le plan a été approuvé par une conférence interministérielle en octobre après une concertation avec les acteurs impliqués dans la lutte contre le virus et des patients. Ce plan comprend une liste d'actions allant de la sensibilisation permanente sur la santé sexuelle à la conscientisation sur le "chemsex" (combiner la pratique du sexe et la prise de drogue), en passant par le suivi de la santé sexuelle par Sciensano, le contact systématique des patients qui ne se présentent pas à leur rendez-vous de suivi, la promotion de l'expertise des prestataires de soins, etc. Parmi les nouveaux points d'action prioritaires, figurent l'accessibilité et l'utilisation du traitement préventif pour les personnes à haut risque d'infection. "En 2021, nous avons pu constater une hausse de 32% du nombre de médicaments préventifs vendus par rapport à 2020. Mais il ressort en effet du rapport de Sciensano que la transmission du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Belgique repart à la hausse en 2021. Nous constatons encore de nombreux obstacles, en particulier chez les personnes sans assurance maladie. C'est pourquoi un budget supplémentaire est accordé pour fournir des médicaments préventifs contre le VIH également aux personnes non assurées qui présentent un risque élevé", annonce Frank Vandenbroucke. Les centres médico-sociaux des travailleurs du sexe et les centres de référence VIH seront étroitement associés à cette campagne. Il est également prévu d'assurer une prise en charge du VIH en tenant compte du vieillissement des patients et de poursuivre le développement du cadre juridique permettant un dépistage combiné du VIH et des maladies sexuellement transmissibles par des prestataires de soins non médicaux pour permettre aux organisations de terrain de cibler les populations difficiles à atteindre. "Nous devons vraiment redoubler nos efforts pour réduire le nombre de nouvelles infections par le VIH et diagnostiquer rapidement les personnes séropositives, car un diagnostic précoce permet d'entamer rapidement le traitement contre le VIH", a expliqué le ministre de la Santé publique.