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En premier lieu, le patron du SPF Santé publique a souligné lors du débat de Voka qu'il faut continuer à oeuvrer aux réseaux hospitaliers. " En effet, toute une série de réseaux ne sont toujours pas agréés ", observe Pedro Facon. " Et la réforme du financement hospitalier est toujours limitée aux soins à basse variabilité. Il reste donc encore beaucoup à faire pour les prestataires de soins et les hôpitaux. "Selon Pedro Facon, la réforme la moins avancée est celle des professions de soins. " C'est notamment lié au corporatisme tout-puissant. "Le Dr Dirk Dewolf, de la Vlaams Agentschap Zorg en Gezondheid, rebondit et affirme que " si les pharmaciens demandent à l'automne, par exemple, de participer à la réalisation des tests Covid, cela n'est pas possible légalement. Ils sont demandeurs. Cela pourrait signifier une capacité supplémentaire en dehors du curatif. Il faut donc un peu plus de flexibilité ".Pour Dewolf, les discussions sur les territoires de soins sont souvent inspirées d'une crainte de perte de revenus. " Il est important de repenser l'ensemble des tâches des professions de soins en fonction de l'efficience. Cela ne sera toutefois politiquement faisable que moyennant le maintien des revenus ou si au moins un scénario de diminution progressive est prévu. "Le directeur de l'Agence flamande souligne également que ce sont essentiellement les soins ponctuels qui sont financés : problème, diagnostic, traitement, et ce, alors qu'un tsunami de soins chroniques nous attend. En matière de financement, pas mal de chantiers sont tout de même en cours, argue le patron de l'Inami, Jo De Cock. Ainsi, le coup d'envoi pour une réforme de la nomenclature a déjà été donné. " Aujourd'hui, 2,5 milliards sont affectés à des prestations techniques. Cela pourrait être revu et les jeunes médecins veulent aussi se pencher sur cette problématique. "Et De Cock d'ajouter : " La crise du Coronavirus a encore montré la fragilité du financement hospitalier. Absence de soins rime avec absence de revenus. Le système financier est très axé sur le volume. Les Budget des moyens financiers (BMF) des hôpitaux est inférieur aux prélèvements sur les honoraires et les suppléments. Ce n'est pas transparent. Mieux vaudrait un système de montants de référence, bundled payment et trajets de soins. Le système doit honorer les résultats. Qualité, collaboration et continuité constituent les paramètres de base d'un nouveau système de financement. "En outre, De Cock a également souligné qu'une norme de croissance aveugle de 2,5% n'était pas une option. " Une analyse et un agenda des réformes s'imposent, de même que des corrections dans les volumes. Les dépenses pour les médicaments oncologiques augmentent, par exemple, de plus de 15% par an. Il est nécessaire de bien déterminer les indications et la croissance avec l'industrie pharmaceutique. Et nous ne sommes, par exemple, encore qu'à l'aube des thérapies génétiques. Leur impact sur les dépenses en soins est impossible à prédire. "