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La chimiothérapie offre un traitement puissant contre le cancer. Cependant, cette thérapie tue non seulement les cellules cancéreuses, mais endommage également les cellules saines. Cela peut entraîner des effets secondaires tels que la perte de cheveux et la fatigue. En revanche, un conjugué anticorps- médicament (ADC, antibody-drug conjugate) est un traitement - relativement nouveau - qui consiste à combiner un anticorps avec une chimiothérapie. Contrairement à la chimiothérapie traditionnelle, il permet d'atteindre les cellules cancéreuses de manière ciblée. "L'anticorps se lie à certaines protéines situées à l'extérieur des cellules cancéreuses", explique le Pr Toon Van Gorp (UZ Leuven), chef du service d'oncologie gynécologique et chercheur principal de l'étude. "Comme un cheval de Troie, l'ADC pénètre à l'intérieur de la cellule cancéreuse, qui le décompose avec pour effet de libérer la chimiothérapie. Grâce au ciblage de l'ADC, nous constatons moins d'effets secondaires généraux et nous pouvons cibler les nouvelles cellules cancéreuses de manière plus sélective."Cette étude a été menée entre février 2020 et mars 2023 sur 453 patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire. Une partie d'entre elles a été traitée par chimiothérapie classique, l'autre avec l'ADC "mirvetuximab soravtansine". Dans le premier groupe, le traitement a été généralement mieux toléré et on a observé une diminution de la réapparition du cancer. "Le cancer de l'ovaire peut généralement être bien traité avec une chimiothérapie à base de platine (traitement habituel, NDLR) mais, avec le temps, presque toutes les patientes rechutent parce que les cellules tumorales deviennent résistantes", relève le Pr Van Gorp. "Une fois que le cancer de l'ovaire n'est plus sensible à la chimiothérapie au platine, la maladie devient très difficile à traiter. Ce nouveau traitement donne donc de l'espoir aux patientes."